Répondant à l’invitation de l’Umih Gironde, présidée par Franck Chaumès (également président national de la branche Restauration de l’Umih), Nathalie Delattre a souhaité visiter un hôtel - puisque les femmes représentent 80 % des employés de l’hôtellerie (dont un tiers à des postes de direction). Le rendez-vous était fixé, le 7 mars dernier, veille de la journée internationale des droits des femmes, à l’hôtel Best Western Bayonne Etche Ona (4 étoiles) dans le centre-ville de Bordeaux. La ministre s’est notamment entretenue avec une femme de chambre et une gouvernante, les questionnant sur l’organisation de leur vie personnelle et professionnelle, et leurs sources d’épanouissement professionnel. “Elle a un regard réaliste et est consciente des soucis que peuvent rencontrer les femmes dans nos métiers, qui doivent jongler avec plusieurs vies en une journée ! Grâce à la formation, les métiers de l’hôtellerie ouvrent le champ des possibles et sont multiples”, a souligné Catherine Parinaud, propriétaire et dirigeante de l’hôtel Best Western Bayonne Etche Ona, dont l’effectif est actuellement constitué d’une majorité de femmes.
Donner envie aux femmes de rejoindre les métiers des CHR
Après la visite, une table ronde a rassemblé les représentants de l’Umih, de la direction régionale aux droits des femmes et à l'égalité (DRDFE), de France travail, de la région Nouvelle Aquitaine et de la mairie de Bordeaux. “Notre secteur a un important rôle d’insertion vis-à-vis des femmes qui reprennent le chemin d’une vie professionnelle. Comment pouvons-nous valoriser leurs talents, faire venir les femmes dans nos métiers ? Il est essentiel de leur permettre d’évoluer, de grandir dans la restauration et l’hôtellerie”, a évoqué Véronique Siegel, présidente nationale de la branche hôtellerie de l’Umih. Cela passe notamment par l’adaptation de certains postes à la vie des femmes, à leurs horaires de mères de famille... mais également par leur sécurité lorsqu’elles sortent tard du travail. Des échanges avec la DRDFE ont abouti à la conclusion qu’il était nécessaire de revoir les réflexions actuelles autour de l’éclairage nocturne des villes et des villages. “Notre industrie pèse lourd et manquait de reconnaissance dans les gouvernements précédents. Donner plus de visibilité à notre secteur passe naturellement par les femmes et les hommes qui le constituent”, résume Véronique Siegel, qui a apprécié, comme beaucoup, l’écoute et l’intérêt de la ministre pour la profession.

Publié par Laetitia BONNET-MUNDSCHAU