L’assemblée générale élective de l'Association française des Maîtres restaurateurs (AFMR) se déroulait cette année le 17 octobre au centre des congrès de Biarritz, et comptait 73 candidats pour l’élection du nouveau conseil d’administration – du jamais vu. L’atmosphère était électrique en cette matinée chargée d’enjeux : face au candidat Alain Fontaine, président sortant élu en 2019, et à sa liste, la candidate Valérie Pons espérait changer la donne et insuffler un vent de nouveauté. Elle comptait parmi ses soutiens d’anciens membres du conseil d’administration de l’AFMR, qui ont ouvertement exprimé leur mécontentement. Ils ont notamment reproché à l’ancienne équipe des “méthodes jugées opaques” et une défaillance de l’image et de la visibilité du titre auprès du grand public. Valérie Pons, à la tête du restaurant Le Fort à Montauban et de l’Umih 82, avait notamment axé son programme sur une communication large auprès du grand public.
Promouvoir le titre auprès des français et à l’étranger
“J’entends depuis quinze ans que le titre n’est pas connu, mais il l’est de plus en plus, et cela fait bien longtemps que nous communiquons”, a estimé Alain Fontaine, qui a mis en avant son bilan. “Nous avons augmenté la fréquentation des réseaux sociaux de l’AFMR, créé de nouveaux formats sur ces réseaux, lancé un compte TikTok pour cibler les plus jeunes et faire parler les apprentis. Nous avons également lancé le label World’s French restaurant pour mettre à l’honneur la gastronomie française, et participé à des salons comme le Sagasdom pour développer le titre dans les DOM-TOM”, a-t-il énuméré. “Notre liste n’est pas celle de la continuité, mais du progrès. Nous avons mené des combats difficiles depuis trois ans, et été à la hauteur de nos engagements envers les producteurs et les clients”, a ajouté Alain Fontaine, qui a revendiqué l’indépendance de l’AFMR et du titre. Le soutien de l’Umih à Valérie Pons était d’ailleurs un sujet de friction pour certains adhérents, qui redoutaient une éventuelle perte d’autonomie. Réélu, le président et son conseil d'administration (dont Valérie Pons fait désormais partie) pourront dérouler leurs projets : parmi eux, mettre en place un réseau de délégués régionaux, accentuer les contrôles pour lutter contre les fraudes au titre ou encore finaliser le partenariat en cours avec l’agence Atout France, qui permettra de mieux identifier le titre. Le congrès s’est poursuivi par des tables rondes et des ateliers.
AFMR Alain Fontaine MaitreRestaurateur
Publié par Laetitia Bonnet Mundschau