Hasard du calendrier, au moment où Jean Castex annonçait le couvre-feu pour 38 nouveaux départements, le 22 octobre, Alain Griset, ministre délégué aux PME et TPA, rencontrait des représentants de discothèques au QG Club, à Vannes (Morbihan). L’occasion pour les professionnels du monde de la nuit d’exprimer vertement le sentiment d’injustice et le manque d’empathie pour leur branche durement touchée par la crise. Chiffres à l’appui, “la France comptait 1 600 discothèques avant le Covid, 90 entreprises ont déposé le bilan, 300 sont en redressement judiciaire et ce n’est que le début de l’hécatombe”, a déploré Jessica Chapelain, vice-présidente discothèques à l’Umih 56. “Nous sommes les seuls à ne pas avoir de dispositifs adaptés à notre métier. La reprise de l’épidémie montre aujourd’hui que la légitimité de notre fermeture ne tient plus !”, a-t-elle martelé.
Alors que les premières aides commencent à tomber (fonds de solidarité de 15 000 € par mois pendant six mois pour couvrir les frais fixes), Alain Griset a réfuté toute “volonté de détruire ou mépris des discothèques” et assuré travailler sur “les sujets sensibles des congés payés, des assurances et des loyers”. Des propositions devaient d’ailleurs être faites en début de semaine aux bailleurs, “avec, j’espère, une décision dans les 15 jours”.
De leur côté, les patrons des discothèques morbihannaises ont planché sur une expérimentation de réouverture “pendant 4 à 6 semaines aux horaires habituels”. Leur protocole sanitaire est aujourd’hui entre les mains du ministre qui, en échange, leur a remis sa carte. “Je ne pense pas que ce soit pour nous ignorer par la suite”, en a déduit Jessica Chapelain, plutôt satisfaite de cette rencontre. “On a l’impression d’avoir été entendus.”
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Publié par Stéphanie Biju pour Aletheia Press