Branche particulièrement impactée par la pandémie, la nuit reprend des couleurs selon l’étude On Premise User Study et un panel distributeur CGA by NielsenIQ . Alors que discothèques et bars de nuit avaient perdu beaucoup de terrain par rapport aux autres établissements du secteur, ils ont récupéré plus de 80 % de leur volume d’avant-Covid, pour représenter aujourd'hui 8,7 % en volume et 10,5 % en valeur de l’ensemble du secteur CHR en France.
Les discothèques ont toutefois mieux récupéré que les bars de nuit, affichant seulement 0,3 point de parts de marché de moins qu’en 2019, mais + 2,6 points par rapport à 2021, alors que les bars sont encore en net retrait. Une différence qui s’explique par un fort écart de panier moyen : “Les boîtes de nuit attirent des dépenses plus importantes par visite, soit 30,25 € en moyenne, soit près de 50 % de plus que la moyenne de l'ensemble du CHR en France. En revanche, le panier moyen dans les bars de nuit est nettement inférieur, avec seulement 17,33 € par personne”, explique Julien Veyron, directeur des solutions client de NielsenIQ, pour qui les discothèques sont plus le lieu de consommations festives et de divertissement, alors que les bars sont fréquentés pour des consommations plus détendues.
Les spiritueux mènent la croissance
Les bonnes performances des établissements de nuit sont principalement tirées par les spiritueux et la bière. Toutefois, les tendances ont évolué depuis la pandémie : alors qu’en 2019, la vodka, les liqueurs et les spécialités, le rhum et le whisky étaient les boissons les plus consommées, seules la vodka (+ 4,2 points) et les liqueurs (+ 3,7 points) ont connu des niveaux de croissance satisfaisants ces trois dernières années. Alors qu’il ne représentait que peu de ventes avant le Covid, le gin a connu une croissance considérable et représente maintenant 5,9 % des spiritueux consommés dans les établissements de nuit. Le whisky a quant à lui perdu 6 points de parts de marché, pour représenter aujourd’hui 11,5 % des ventes totales de spiritueux.
Malgré une reprise plus tardive dans les bars et discothèques, les possibilités de croissance y sont donc bien présentes, affirme NielsenIQ, à condition toutefois que les professionnels de la nuit et leurs fournisseurs parviennent à comprendre le comportement des consommateurs.