“Cette étoile, j’en rêve depuis que j’ai 16 ans. Je suis très heureux car le Michelin représente, pour moi, la bible de la cuisine.” À 31 ans, Antoine Bergeron a encore du mal à réaliser sa performance, d’autant qu’il est aux commandes du restaurant La Source, depuis un an et demi seulement. Si l’étoile faisait partie de son objectif, il ne pensait pas la décrocher si vite.
Une belle récompense pour ce jeune chef originaire de Cuzieu (Loire), village limitrophe de Saint-Galmier, qui a dû convaincre ses parents d’arrêter les études générales en classe de seconde pour passer un CAP cuisine et un BP, alors qu’il avait de bons résultats scolaires. Perfectionniste, le jeune homme a même poursuivi sa formation avec une mention cuisinier en desserts de restaurant.
“La pâtisserie est souvent le point faible d’un chef. Moi, je voulais être le plus complet possible pour viser l’excellence dans tous les domaines” assure-t-il. Ambitieux, il va même décrocher, en 2006, le titre de meilleur apprenti de la région Rhône-Alpes, puis celui de vice-champion de France de dessert en 2009. Son parcours professionnel suit la même exigence, puisqu’il fait ses armes auprès d’étoilés comme Anne-Sophie Pic à Valence (Drôme) et Christophe Roure, alors chef du Neuvième Art à Saint-Just-Saint-Rambert (Loire).
Une cuisine gourmande
Depuis 2013, Antoine Bergeron a trouvé ses marques à La Charpinière, resort 4 étoiles de Saint-Galmier. Devenu chef, il a su prouver son professionnalisme auprès de la direction qui lui a confié les rênes du restaurant La Source, après une profonde restructuration de l’établissement.
“J’ai été séduit par le projet, surtout qu’on m’a donné carte blanche. Je propose donc une cuisine gourmande et classique avec une pointe de modernité dans la présentation. J’ai la chance de pouvoir réaliser la cuisine qui me plaît et de travailler avec des producteurs locaux en qui j’ai toute confiance. C’est peut être cela la clé de la réussite. Pour moi, l’important, c’est de faire avant tout plaisir aux clients, c’est ce qui me motive chaque matin.” Quant à l’avenir, Antoine Bergeron pense déjà à une deuxième étoile. Et pourquoi pas, dans quelques années, avoir son propre restaurant dans sa région à laquelle il est très attaché.
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Publié par Stéphanie Pioud
