“Je n’aurais jamais pensé arriver à un tel niveau. Ce qui prouve que le travail paie toujours et qu’il faut persévérer.” Malgré sa réussite, Armand Hasanpapaj a encore dû mal à y croire. Il est vrai que son ascension a été rapide. En 2012, il quitte l’Albanie avec sa famille et arrive en France avec le statut de réfugié politique. Le garçon de 16 ans ne parle pas un mot de français mais apprend vite. Il décide alors de s’inscrire au lycée professionnel Hélène Boucher à Vénissieux (Rhône), où il va obtenir son BEP cuisine puis son bac professionnel de cuisine avec mention assez bien. “En Albanie, je voulais devenir chorégraphe car je faisais de la danse. Mais en France, je me suis rendu compte que la cuisine était aussi un art, et qu’elle permettait de donner du plaisir aux gens. Et puis, c’était aussi une bonne façon pour s’intégrer et trouver du travail”, explique Armand Hasanpapaj dont la mère était pâtissière à Tirana. Ambitieux et travailleur, le jeune homme poursuit sur sa lancée puisqu'il est aujourd'hui en 2e année de BTS hôtellerie-restauration au lycée François Rabelais à Dardilly (Rhône). En septembre prochain, il pense continuer avec une licence professionnelle sur la gestion des produits. Avant de partir quelques années à l’étranger puis d'ouvrir un jour son propre restaurant.
Compétiteur dans l’âme
Cette force de caractère a d’ailleurs séduit bon nombre de chefs de restaurants étoilés lyonnais qui lui ont ouvert leurs portes pour des stages tels que le Gourmet de Sèze, les Trois Dômes, la Mère Brazier, le Neuvième Art... et même Régis Marcon en Haute-Loire.
Compétiteur dans l’âme, Armand Hasanpapaj est également lauréat de plusieurs concours culinaires. Parmi ses titres : le 1er prix du concours national La Courbia, basé sur la cuisine des fleurs et des herbes aromatiques, ou encore, le 4e prix au challenge foie gras des jeunes créateurs culinaires, qui s’est déroulé à Paris cet automne. Sans compter le Prix national de l’éducation et le Prix scolaire de la Légion d’honneur qu’il a reçus en 2017 pour son parcours exemplaire. En mars prochain, il représentera son lycée à La coupe Lesdiguières-Chartreuse, qui aura lieu à Grenoble. “J’aime les concours, car il permettent de progresser mais aussi de faire de belles rencontres avec des chefs renommés”, explique celui qui, il y a encore sept ans, ne connaissait rien de la cuisine française !
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Publié par Stéphanie Pioud