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Situé à la fois sur le littoral méditerranéen et sur le territoire du parc national des Calanques, la rénovation du gros-œuvre et de la façade de l’hôtel-restaurant Tuba Club a été soumise à un strict contrôle administratif. Si le respect du patrimoine paysager s’est imposé pour des raisons administratives évidentes, il était aussi au cœur du projet initial des repreneurs, Grégory Gassa (ex-Burger's Banquet) et Fabrice Denizot (producteur dans le milieu du cinéma), tous deux marseillais et amis de longue date, attachés aux souvenirs d’enfance que ce quartier de Marseille évoque pour eux.
À leurs côtés, leur amie et architecte d’intérieur, Marion Mailaender, elle aussi marseillaise. “Nous nous sommes inspirés des cabanons tels qu’ils existent déjà aux alentours et de leur atmosphère vernaculaire. L’âme de ces cabanons vient des améliorations que leurs propriétaires y ont apportées au fil du temps avec ce qu’ils avaient sous la main. C’est cet esprit que nous avons voulu insuffler à Tuba, avec des choses, créées et chinées, parfois associées de manière incongrue et qui nous font sourire”, précise Marion Mailaender.
Des matériaux adaptés aux embruns et à l'air marin
Pour la rénovation extérieure de cet hôtel-restaurant de 80 couverts et cinq chambres, les matériaux, adaptés aux embruns et à l’air marin, ont été sélectionnés auprès d’entreprises locales : pierre sèche de Carry-le-Rouet, façade en latte de pin, sol Opus Incertum de marbre rose. À l’intérieur, murs et alcôves à la chaux servent d’encadrement à des colliers de perles, des cartes postales locales ou des objets chinés en clin d’œil au Marseille d’antan, des années 1980 ou à la plongée, précédente activité commerciale des lieux.
Dans les chambres, la chaleur du bois des têtes de lit et du jonc de mer au sol contraste avec le blanc épuré des murs. À cet esprit cabanon s’ajoutent les œuvres des artistes du collectif Southway Studio, fondé par Emmanuelle Luciani, ou encore de Thomas Mailaender. Certaines pièces ont été créées spontanément comme les tables basses en bois installées dans le côté salon du restaurant, récupérées et sculptées par Thomas et Marion Mailaender pendant le confinement.
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Publié par Tiphaine BEAUSSERON
mardi 1 septembre 2020