“Le bien-être au travail est devenu une préoccupation majeure pour les salariés”, lance Régis Mesinel, délégué commercial chez Natixis Payments. D’après une étude menée par Harvard / MIT en 2018, 90 % d’entre eux pensent que la qualité de vie au travail contribue à la performance de l’entreprise. Les sociétés qui prennent en compte le bien-être des collaborateurs connaissent moitié moins de départs volontaires que les autres. Les salariés heureux seraient même deux fois moins malades, 31 % plus productifs et 55 % plus créatifs !
Les titres-restaurant, alléchants
Pour favoriser ce bien-être, Régis Mesinel prône quatre leviers. “Tous les employés peuvent bénéficier de titres-restaurant, y compris les CDD, les apprentis et les alternants”, rappelle-t-il. Pour être exonérée des cotisations de Sécurité sociale, la contribution patronale au financement des titres-restaurant doit être comprise entre 50 et 60 % de la valeur du titre, avec un plafond fixé à 5,69 € pour 2022. Reste donc à la charge du salarié entre 40 % et 50 % de la valeur du ticket. Pour l’intervenant, le titre-restaurant représente un “avantage social différenciant par rapport aux autres employeurs” et “un gain de pouvoir d’achat” pour les salariés.
CESU, cadeaux et avantages
Le CESU préfinancé (chèque emploi service universel) permet au bénéficiaire de régler différentes prestations : garde d’enfants, ménage, bricolage, assistance aux personnes âgées, handicapées ou dépendantes… Tout comme le titre-restaurant, toute entreprise peut en bénéficier, quel que soit le nombre de salariés et leur statut.
Le titre-cadeau peut être offert tout au long de l’année lors des grands événements fixés par la réglementation de l’Acoss (mariage, Pacs, naissance, Noël…), mais aussi lors d’incentives. En 2021, le plafond légal est passé de 171 € à 250 € par bénéficiaire.
Enfin, le Groupe Banque populaire propose un club avantages pour les TPE et PME, afin que les salariés bénéficient des mêmes bons plans que ceux d’une grande entreprise (loisirs, cinéma, électroménager…). “C’est une solution digitale, clé en main, sans aucune gestion”, assure Régis Mesinel.
Toutes les entreprises peuvent proposer des titres-restaurant, CESU et cartes cadeaux, dès lors qu’elles emploient un salarié. Côté employeurs, ces trois options sont exonérées des cotisations sociales et déductibles du bénéfice imposable, sous certaines conditions. Côté salariés, elles sont exonérées des cotisations et contributions sociales, et non soumises à l’impôt sur le revenu. Par ailleurs, les CESU s’accompagnent de crédit d’impôt (25 % du montant de la participation, sous conditions, pour l’employeur, et 50 % des dépenses nettes pour l’utilisateur). Résultat : un CESU coûte, par exemple, “2,3 fois moins cher à l’entreprise que le versement d’une prime”. Autant de pistes à explorer pour limiter le turn-over de ses équipes.
Publié par Violaine BRISSART
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