Pour les deux organisations patronales, si cette annonce devait se concrétiser dans le projet de loi de finances 2024, Paris deviendrait de loin la capitale la plus lourdement taxée en Europe devant Rome, Bruxelles, Berlin, Athènes, Madrid et Londres (plafond de la taxe de séjour : à Rome 7 €, à Paris 15 €).
Pour Véronique SIEGEL, présidente Umih Hôtellerie Française, « cette décision arbitraire s’apparente à du matraquage fiscal qui va durablement impacter la compétitivité de nos entreprises déjà confrontées à une augmentation très significative de leurs coûts d’exploitation et au remboursement des PGE souscrits pendant la crise sanitaire. »
Quant à Jean Virgile Crance, président du GNC, « c’est un nouveau coup dur pour le pouvoir d’achat de nos compatriotes et un bien mauvais signal envoyé à tous celles et ceux qui comptaient se rendre à Paris et en Ile de France en 2024. C’est également la double peine pour les hôteliers parisiens qui vont également devoir supporter une augmentation du versement mobilités de +8,5% en 2024 ! »
Les deux organisations professionnelles, cette mesure prise sans concertation avec les représentants de l’hôtellerie-restauration, pénaliserait durablement la compétitivité de la destination sur le tourisme d’affaires et de loisirs de la première région touristique de France.
Ils dénoncent une décision arbitraire en totale contradiction avec l’engagement du Président de la République et du Gouvernement de ne pas augmenter les impôts. Elle fait supporter 40 % du besoin de financement supplémentaire d'IDF mobilités aux seuls hébergements commerciaux. D’autres pistes de financement existent, par exemple en mettant à contribution les logements et les bureaux vacants.
Pour l’Umih et le GNC, il y a urgence à réformer en profondeur la fiscalité locale. Il faut enrayer cette habitude qui consiste à systématiquement ponctionner les touristes pour financer les schémas de transports régionaux comme c'est déjà le cas en Paca, en Occitanie, et bientôt en Nouvelle Aquitaine au risque de compromettre définitivement l'ambition de l'exécutif de hisser la France au rang de première destination touristique en termes de recettes.
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