Les “palaces de campagne” ? Ceci n’est pas du goût d’Edouard Daehn, cofondateur de Barn Hotels. En ouvrant en 2018 son premier hôtel Le Barn près de Rambouillet, l’entrepreneur a souhaité créer “l’antithèse de l’hôtellerie de campagne à la française standardisée dans son approche, avec vieux château et table gastronomique.” Son premier établissement, posé au cœur des 200 hectares du Haras de la Cense, redonne vie à une ferme du XIXe siècle et à deux granges agricoles aux structures métalliques de type Eiffel. Au menu : 73 chambres (à partir de 45 € la nuit en dortoir et de 180€ en chambre double), trois espaces de restauration avec de grandes tablées, un cadre épuré et intemporel, et de nombreuses activités (hammam, sauna, yoga, bains nordiques, vélo, équitation, randonnées, cueillette, running, pêche…). “Les performances de notre premier établissement malgré la crise du Covid-19 illustrent la profondeur du marché. On répond aux usages d’une génération qui a besoin de nature, de dépaysement et de convivialité, par la création d’un hôtel de campagne contemporain, à mi-chemin entre une maison de campagne et un espace pour se réunir et travailler. C’est un mixed-use qui satisfait les entreprises la semaine, les familles et les amis pendant le week-end et les vacances, en adoptant une cohérence de prix et de produit toute l’année”, explique l’hôtelier.
Créer des destinations
Le groupe, désormais épaulé par son partenaire financier ZenCap, affiche ses ambitions. Trois projets, portant les “mêmes valeurs et le même esprit de convivialité”, devraient voir le jour d’ici deux ans, près de Compiègne, dans le parc du Vexin et dans la Montagne de Reims. “Nous ciblons entre quatre et six adresses autour de Paris. Puis nous souhaitons venir sur le marché des plus petits établissements en montagne et près du littoral, avant d’aller, dans un deuxième temps, autre part en Europe”, prévoit le cofondateur.
Selon lui, l’objectif est aujourd’hui de “créer des destinations” : “Il y a dix ans, les entreprises faisaient des séminaires à Marrakech. Aujourd’hui, le dépaysement ne se mesure plus en kilomètres, surtout quand on a une démarche RSE. On se rend également compte qu’on a un vivier de clientèle européenne qui veut redécouvrir notre ruralité et nos paysages, et pas forcément par le biais du patrimoine connu.” Une nouvelle approche touristique à exploiter.
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Publié par Violaine BRISSART