Les autorités de la concurrence française, italienne et suédoise ont annoncé, lundi 15 décembre, avoir obtenu de Booking le retrait de sa clause de parité tarifaire. Elles ont estimé que cette clause était "de nature à réduire la concurrence entre Booking.com et les plateformes concurrentes". Concrètement, l'hôtelier continuera à devoir appliquer la parité tarifaire avec Booking pour les chambres qu'il vend directement, mais il redeviendra libre de négocier ses tarifs comme il l'entend avec d'autres plateformes de réservation en ligne.
Booking a renoncé à cette disposition pour éviter une condamnation à l'échelle européenne, sept autorités de la concurrence (Allemagne, Autriche, Grande-Bretagne, France, Irlande, Italie, Suède) ayant lancé des poursuites à son égard. Pour l'autorité de la concurrence (citée par Les Échos), "les hôteliers pourront désormais mettre Booking.com en concurrence avec les autres plateformes [gage] d'une baisse future du montant des commissions."
En France, à la demande des organisations professionnelles, le Gouvernement a également engagé, le 27 mai dernier, une procédure devant le tribunal de commerce de Paris. Si l'hôtelier ne peut toujours pas vendre ses chambres moins cher que sur Booking.com, il se peut que la situation évolue prochainement. L'Autorité de la concurrence a en effet lancé une consultation auprès des acteurs du secteur afin de déterminer si l'engagement de Booking est suffisant pour remédier aux préoccupations de concurrence qu'elle a identifiées.
lundi 15 décembre 2014