À bientôt 57 ans, Catherine Querard, déjà vice-présidente du GHR, se présente, sans autre adversaire, à la présidence du syndicat. Pour l’accompagner au titre de vice-présidents dans sa nouvelle mission : Fabienne Ardouin, directrice générale de deux hôtels parisiens, et Robert Guillet, directeur général du groupe Buffalo. "L’engagement féminin n’est pas évident même si on cherche à obtenir la parité. Pourtant, il est possible", affirme Catherine Querard, qui regrette de ne pas avoir réussi à mobiliser d’autres femmes au sein de son conseil. Il était par ailleurs indispensable de faire appel à deux vice-présidents, pour préserver l’organisation sous forme de scrutin de liste prévu par le GHR et conserver ainsi l’équilibre entre les indépendants et les groupes de restauration.
Ambitions
La candidate souhaite poursuivre "le travail de construction et de rassemblement, initié par Didier Chenet et Hervé Dijols" et maintenir un syndicat "agile, moderne et actif". "Ça ne fait que dix ans que je suis dans le syndicalisme, mais j’y ai retrouvé de la ressource, de l’information. J’y suis parce que j’avais des expériences à partager. Travaillons ensemble et ne soyons pas dans l’opposition. Si on veut faire avancer les sujets, avec les gouvernants, il faut qu’on soit rassemblés. On est plus forts quand on est nombreux ".
D'un point de vue interne et gestion des équipes, il s'agit pour la candidate de prendre la succession de Didier Chenet dans le management. "Nous allons mettre en place une organisation transverse pour apprendre à travailler ensemble", assure Catherine Querard, qui se mobilisera pour ses nouvelles fonctions notamment en accordant, au moins dans un premier temps, 100 % de son temps au GHR. "Je ne fais pas les choses à moitié. C’est surement l’une des raisons qui ont fait que Didier Chenet souhaitait que je prenne le relais", explique-t-elle.
Les relations avec les institutionnels
Catherine Querard tient à conserver le travail déjà initié. Elle a d’ailleurs déjà eu l’occasion de rencontrer à plusieurs reprises la ministre déléguée chargée des Petites et moyennes entreprises, du Commerce, de l'Artisanat et du Tourisme, Olivia Grégoire, notamment dans le cadre des derniers congrès. "On voit bien la nécessité absolue de travailler en collaboration ou en alerte avec les équipes d’Olivia Grégoire", assure-t-elle.
Le prochain sujet ?
"Il y en a plusieurs. Bien sûr, il y a le sujet très actuel sur les titres-restaurant. Il y a un autre travail avec Olivier Dussopt, ministre de l’Emploi. Si on n’a pas les femmes et les hommes pour travailler chez nous, si on n’est pas attractif, on va fermer. C’est une question de survie. Beaucoup de chefs d’entreprise sont épuisés intellectuellement. On a énormément travaillé sur la qualité de vie au travail et on a l’impression que rien ne se passe. Il y a une pédagogie globale à remettre en place, ça ne viendra pas que de nous. La cohésion sociale, dont nous sommes acteurs, est fondamentale", explique Catherine Querard.
Publié par Romy CARRERE