Travailler en famille, c'est un beau projet qui peut tourner
au vinaigre. C'est ce qui est arrivé à Julien
Basilico et son père, Tony. Les
deux ont mené toute leur carrière dans la restauration.Tony est à la tête de
sa septième affaire, le Saint-Nicola, à Besançon (Doubs), tandis que Julien, formé en
management hôtelier et aussi comme barista, officie en salle. Une collaboration qui s'est déroulée non sans heurts. "Mon père
s'enfermait dans son bureau pour jouer aux jeux vidéo ou fumer en plein
service. Quand il en sortait, il voulait tout faire, mettait le nez partout, tantôt en cuisine, tantôt en salle, et faisait n'importe quoi… Il pensait que
le restaurant ne pouvait pas tourner sans lui. Par exemple, un jour, Bastien
Biazzo, le chef, a fait une [escalope] milanaise. Mon père a décrété qu'elle n'était pas
assez cuite et a décidé de la refaire. Pendant ce temps-là, le client
attendait... En fin de service, on a vérifié la viande de Bastien : elle
était parfaitement cuite", raconte Julien
Basilico.
Autoritaire, Tony Basilico refuse de déléguer. La situation devient explosive. Face à cette impasse, son fils décide de contacter la production de Cauchemar en cuisine. "Je voulais retrouver mon père, je ne le reconnaissais pas. La relation père-fils s'était perdue en travaillant ensemble. Mon père bosse à l'ancienne. Avec lui, il ne faut pas compter ses heures. J'espérais que le père se prenne des claques avec cette émission et qu'il arrête de maltraiter ses employés", avoue-t-il.
"Avoir des postes déterminés, c'est primordial"
En décembre 2017, Philippe Etchebest débarque au Saint-Nicola pour cinq jours de tournage orageux. "Philippe Etchebest a démonté mon père verbalement, il lui a dit qu'il était un tocard. Beaucoup de gens méchants l'ont cassé sur les réseaux sociaux, gratuitement. Mon père en a pleuré", déplore Julien Basilico. Une expérience jugée "très dure", mais salvatrice. "Lors du tournage, on est tous montés en voiture, et Philippe Etchebest a fait conduire mon père sur une piste glissante. Quand Tony nous écoutait, ça allait bien, et sinon, on partait en tête-à-queue. Cette expérience a ouvert les yeux de mon père. Maintenant que chacun est à sa place, ça roule. On est sur la bonne voie. On rigole, c'est plus décontracté. Avoir des postes déterminés, c'est primordial en restauration", sourit-il.
L'équipe, plus soudée, a repris confiance. "On a appris qu'on était bons, Bastien et moi. On finissait par en douter, à force d'être rabaissés par mon père", confie le professionnel de 38 ans. Le Saint-Nicola a également modifié son organisation. Le restaurant, qui ne travaille plus que des produits frais, a supprimé presque un tiers de ses plats. La carte, renouvelée chaque année, n'est plus imposée par le patron. "C'est un vrai travail d'équipe. Bastien fait des propositions, et mon père et moi goûtons ses plats", poursuit-il.
Fin mai, l'émission Cauchemar en cuisine est diffusée sur M6, entraînant une augmentation du chiffre d'affaires de 20 %. Et Julien Basilico de se réjouir : "Je n'avais pas appelé pour un problème de fréquentation. C'est du bonus".
Cauchemar en Cuisine Philippe Etchebest #LeSaintNicola# #Besançon# #JulienBasiilico# #TonyBasilico# #BastienBiazzo#
Autoritaire, Tony Basilico refuse de déléguer. La situation devient explosive. Face à cette impasse, son fils décide de contacter la production de Cauchemar en cuisine. "Je voulais retrouver mon père, je ne le reconnaissais pas. La relation père-fils s'était perdue en travaillant ensemble. Mon père bosse à l'ancienne. Avec lui, il ne faut pas compter ses heures. J'espérais que le père se prenne des claques avec cette émission et qu'il arrête de maltraiter ses employés", avoue-t-il.
"Avoir des postes déterminés, c'est primordial"
En décembre 2017, Philippe Etchebest débarque au Saint-Nicola pour cinq jours de tournage orageux. "Philippe Etchebest a démonté mon père verbalement, il lui a dit qu'il était un tocard. Beaucoup de gens méchants l'ont cassé sur les réseaux sociaux, gratuitement. Mon père en a pleuré", déplore Julien Basilico. Une expérience jugée "très dure", mais salvatrice. "Lors du tournage, on est tous montés en voiture, et Philippe Etchebest a fait conduire mon père sur une piste glissante. Quand Tony nous écoutait, ça allait bien, et sinon, on partait en tête-à-queue. Cette expérience a ouvert les yeux de mon père. Maintenant que chacun est à sa place, ça roule. On est sur la bonne voie. On rigole, c'est plus décontracté. Avoir des postes déterminés, c'est primordial en restauration", sourit-il.
L'équipe, plus soudée, a repris confiance. "On a appris qu'on était bons, Bastien et moi. On finissait par en douter, à force d'être rabaissés par mon père", confie le professionnel de 38 ans. Le Saint-Nicola a également modifié son organisation. Le restaurant, qui ne travaille plus que des produits frais, a supprimé presque un tiers de ses plats. La carte, renouvelée chaque année, n'est plus imposée par le patron. "C'est un vrai travail d'équipe. Bastien fait des propositions, et mon père et moi goûtons ses plats", poursuit-il.
Fin mai, l'émission Cauchemar en cuisine est diffusée sur M6, entraînant une augmentation du chiffre d'affaires de 20 %. Et Julien Basilico de se réjouir : "Je n'avais pas appelé pour un problème de fréquentation. C'est du bonus".
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Publié par Violaine BRISSART
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