Château Bellevue : une affaire de femmes

Cazaubon (32) Michèle Consolaro est désormais secondée par Emilie, sa fille aînée, qui s'occupe de l'hôtel, et Charlotte, la cadette, qui a pris place en cuisine.

Publié le 29 mai 2013 à 19:15

Le Château Bellevue à Cazaubon (32) est désormais une affaire familiale. "Elles m'ont ôté tout stress. Sans pression, la moitié du travail est déjà faite. Il n'y avait pas de certitude quant à la possibilité qu'elles me rejoignent", affirme Michèle Consolaro, propriétaire du château depuis 1980, à propos de ses deux filles Emilie et Charlotte. Devenu un hôtel de 20 chambres dix ans auparavant, l'établissement bénéficie d'un parc, d'un jardin d'hiver, d'une piscine. "Dès les premiers rayons de soleil, nos clients reviennent. On s'est efforcé de préserver l'âme de cette maison de maître du XIXe avec hauts plafonds, poutres apparentes, meubles d'époque", souligne Emilie, l'aînée, qui s'occupe de l'hôtel.

Plus proche de chez soi

La jeune femme, âgée de 31 ans, avait l'objectif de partir à l'étranger après des études de commerce et de marketing. Mais, en 2003, elle devait faire un stage dans un hôtel. Elle a choisi celui de sa mère. Elle n'en est plus partie. Charlotte, sa cadette de deux ans, a travaillé chez Potel et Chabot à Paris et aux 3 Soleils de Montal à Saint-Céré (46), avant de prendre en 2005, à 21 ans, la direction des cuisines. "Ca s'est fait sans contrainte. J'avais carte blanche. Au début, on doute mais comme nous sommes en famille, on s'entraide", dit-elle.

Le mari de Charlotte, Thomas Brochard, 33 ans, sommelier, dirige la salle après un parcours à l'Hôtel du Palais à Biarritz, au Relais de La Poste à Magescq (40) et au Saint-James à Bouliac (33). "On fait tous les trois ce que notre mère a fait seule pendant de nombreuses années", souligne Charlotte qui, en cuisine, s'inspire du terroir gascon "dans une version plus féminine, proche de ma génération", dit-elle. "Il y a 30 ans, on n'avait pas la même quête du produit qu'aujourd'hui où on le cuisine le plus frais possible et le plus proche de chez soi", constate sa mère.


Publié par Bernard DEGIOANNI



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