Entre les "attrape-touristes et les adresses chics et chères", Stéphanie Montjovet et Stéphane Marion ne trouvent pas leur bonheur parmi les restaurants versaillais. "Il n'y a pas de lieu confortable où l'on peut manger à toute heure des choses gourmandes et raffinées, dans une atmosphère calme et confortable", regrettent-ils. Le couple décide donc de se mettre à son compte et ouvrira, en mars prochain, Chez StefS. Dans cet établissement "évolutif ", les clients pourront déguster des gâteaux faits maison (madeleine, cakes…) à l'heure du petit déjeuner ou du goûter. Lorsque midi sonnera, les clients auront le choix entre les trois propositions du jour (soupe, cassolette, poisson du marché, tarte salée…), indiquées sur une ardoise (entre 5 et 11,5 €). Le soir, le tandem fera la part belle aux tapas : planches de charcuterie et fromages affinés, corbeille de gougères à partager, terrine de lapin maison…
Stéphane Marion a longtemps travaillé auprès de Gérard Vié et d'Hélène Darroze, avant de devenir consultant (notamment pour les restaurants Côme). Il ne lésine donc pas sur la qualité. Tous les produits seront achetés sur le marché de Versailles le matin même (aucun congélateur sur place), et les fournisseurs seront triés sur le volet : beurre Bordier, charcuteries de Pierre Oteiza, jambon de Bigorre de Pierre Matayron...
400 fans sur Facebook
Avec cette offre variée, l'enseigne compte attirer une clientèle hétérogène : étudiants, familles, artisans, employés… L'opération séduction a déjà démarré, et moins de deux mois avant son ouverture rue du Vieux Versailles, Chez StefS compte déjà près de 400 fans sur Facebook. Très actif sur internet, le tandem met régulièrement en ligne des photos de ses créations culinaires et a même organisé un concours sur le réseau social. En avant-première, les cinq gagnants ont ainsi pu déguster les produits de Chez StefS, au domicile des fondateurs. Le duo a également eu recours à un financement participatif sur My Major Company. "Nous avons collecté 6 300 €, un complément très utile pour constituer notre cave ou payer des acomptes aux fournisseurs, explique Stéphanie Montjovet, ex-directrice commerciale du Café Pouchkine. Plus de 60 personnes ont pré-acheté des menus : cela nous donne une vraie crédibilité auprès des banquiers et nous a permis de faire du buzz."
Publié par V. B.