Les émissions de cuisine n'ont jamais été aussi nombreuses à la télé. Le côté positif : elles ont "décomplexé ce métier", selon Bruno de Monte, directeur de l'école Ferrandi Paris. Génération de néo-cuisiniers, candidats d'émissions, reconvertis... quatre personnalités ont pris la parole lors d'une table ronde à l'occasion de l'événement The Table Talk, organisé par LaFourchettee le 15 octobre dernier, à Paris.
Gauthier Moncel est entré dans le monde de la cuisine avec son épouse, après une première carrière dans le monde du sport. Ils ont créé, ensemble, l'établissement Les Résidents, qui accueillent des chefs en résidents comme son nom l'indique. Ils ont suivi dans le cadre d'une formation continue un cap cuisine à l'école Ferrandi Paris. Leur cas n'est pas isolé, comme l'explique Bruno de Monte, le directeur de l'école Ferrandi : "Je suis arrivée il y a presque dix ans, au moment des premières envolées d'émissions de télé. Elles ont permis de décomplexé le métier : d'une part, les profils de reconversion chez les cadres supérieurs sont de plus en plus nombreux, et elles ont permis de faire changer les mentalités chez les parents, qui acceptent beaucoup plus facilement aujourd'hui que leurs enfants suivent ces cursus".
Si la restauration attire beaucoup de reconversion, Gauthier Moncel met en garde quand même : "Quand je suis arrivé en brigade, j'étais face à des jeunes de 20-23 ans, qui pensaient plus à faire la fête. C'était une ambiance particulière pour moi. Et cette expérience m'a fait sauter une étape que je regrette et que je conseille : travailler avec un chef avec qui on a envie d'apprendre. Le fait de ne pas avoir un maître d'apprentissage m'a manqué".
Georgiana Viou, chef au restaurant La Piscine, a participé à l'émission Master Chef (une émission destinée aux non professionnels). Elle explique que "commercialement parlant, l'émission a été intéressante. Mais il faut prendre son temps, c'est que comme ça que l'on peut durer. Il faut laisser tout retomber et prendre le chemin qu'on a envie de prendre et acquérir les connaissances. Si on n'a pas les outils nécessaires pour bien tenir sa boîte, on coule".
Publié par Romy CARRERE