Fort de l'expérience de deux finales internationales, David Biraud a décidé de mettre un maximum d'atouts de son côté pour tenter de remporter un titre que la France espère depuis 2000 et le succès d'Olivier Poussier. Ses deux places sur le podium en font logiquement l'un des favoris du concours de Meilleur sommelier du monde organisé à Tokyo du 25 au 29 mars prochain.
Un statut qu'il assume avec ce qu'il faut de sagesse. "Favori ou pas, cela ne change rien, il faudra toujours donner le meilleur de soi-même. Et même en étant favori, on peut aussi se louper sur un exercice mal compris. Il ne faut pas oublier non plus les 57 autres candidats qui auront tous leur mot à dire. On est donc sûr de rien !"
Cours de théâtre et d'anglais
Depuis sa sélection, le candidat français a poursuivi sa préparation avec l'aide de Franck Thomas, Meilleur sommelier d'Europe en 2000. "Jusqu'à la fin décembre, je me suis surtout consacré à la théorie. J'ai aussi travaillé avec Franck et une professeure de théâtre sur l'attitude et deux heures par semaine j'avais des cours d'anglais puisqu'on ne peut passer les épreuves dans sa langue maternelle."
Un séjour en Afrique du Sud, d'autres à Londres pour travailler avec ses collègues du Mandarin Oriental et des spécialistes des vins du monde se sont ajoutés aux dégustations organisées à Paris avec Olivier Poussier, Philippe Faure-Brac et Claude Gillois. "J'ai privilégié la qualité pour bien appréhender les caractéristiques de chaque pays et de chaque vignoble."
Au Japon depuis le 18 mars, il a un programme chargé en attendant le début des épreuves. Visite chez des producteurs de saké et de thé vert, découverte des vignes au pied du Mont Fuji et approche de la cuisine telle qu'elle évolue à Tokyo. "Au Mandarin Oriental, je vais aussi travailler avec la meilleure dégustatrice de saké au monde", conclut le Français.
Publié par Jean BERNARD