« On aurait pu croire qu’en nous obligeant à fermer du jour au lendemain, il était suffisamment évident aux yeux de l’administration qu’il était plus que légitime qu’on bénéficie du chômage partiel. Si nous restaurateurs, on ne peut pas en bénéficier, qui d’autres le pourraient. Eh bien, figurez-vous qu’on nous force à affronter un parcours du combattant. Si en plus vous avez le malheur comme moi d’être contaminé par le coronavirus et d’être obligé d’être hors-service pendant quelque temps, il y a de quoi pester ! Alors que chaque jour comptait pour la paie du mois de mars, les étapes sont compliquées sur l’interface, le numéro d’identification une galère. En plus, l’accès au site était difficile dû à la saturation, avoir quelqu’un au téléphone c’était 2-3 heures d’attente. Et le pire, c’est qu’on ose nous demander pourquoi on ne fait pas de la livraison ou de la vente à emporter. Mais ils sont gentils, c’est un business différent, ça nécessite des investissements. Ils nous ont même réclamé des courriers de clients pour motiver la fermeture. Heureusement qu’on dispose de leurs coordonnées (on communique avec eux sur les menus et on travaille dans une zone industrielle). Bref il a fallu argumenter plus que de raison.
Par contre, je tiens à saluer la bonne écoute et la bonne collaboration avec notre banque, avec qui on a élaboré un emprunt pour renflouer la trésorerie et décaler les échéances des crédits en cours. Le propriétaire a également été conciliant et on a également pu reporter les échéances de loyer. Quant aux impôts et à l’URSSAF, les reports se sont bien effectués.
Enfin, je déplore l’absence d’aide de la part de notre assurance. C’est trop facile de se réfugier derrière les lignes du contrat stricto-sensu. Je fais remarquer que nos cotisations n’ont même pas diminué alors que nous sommes fermés. »
Publié par Olivier MILINAIRE