Les cafés, les hôtels et les restaurants bénéficient aujourd’hui d’aides « tactiques et temporaires » de l’Etat mais il faut désormais « trouver des incitations structurelles qui vont permettre à ces entreprises de renouer avec l’équilibre puis la croissance » analyse Christopher Terleski, président et fondateur de la société C.H.R Conseils et Formations. « Il va être difficile dans un premier temps de réembaucher l’ensemble des salariés. Sauf que le chômage coûte très cher aux finances publiques. L’Etat va devoir s’organiser pour préserver l’emploi et il peut le faire avec une fiscalité adaptée sur les cinq prochaines années. Les dettes et les prêts cumulés durant la crise vont devoir être remboursés. Le secteur va avoir besoin d’une période de 'convalescence' et l’Etat doit avoir une approche pragmatique pour lui permettre de garder ses emplois ». Cet expert met sur la table un allègement des charges patronales mais aussi d’une baisse de la TVA sur cinq ans. Il n’est pas le seul à évoquer ce mécanisme. Olivier Bertrand, pdg du Groupe Bertrand qui représente 30 000 salariés, défend également le principe. « Nos réouvertures doivent aussi s'accompagner d'une baisse de la TVA à 5,5%. C'est le taux appliqué aux métiers de bouche. Nous, nous sommes à 10% actuellement, et 20% sur les alcools. Revenir à 5,5%, même temporairement, nous permettrait d'amortir les nouveaux coûts qui vont se présenter à nous pour réorganiser nos établissements et assurer la sécurité des clients et de nos collaborateurs » a-t-il déclaré récemment dans les colonnes du Journal du Dimanche. Vendredi 1er mai, plusieurs dirigeants d’entreprises et d’organisations patronales du secteur ont également abordé le sujet lors d’une conférence téléphonique a indiqué le GNI. Pour les participants, demander une baisse de la TVA à 5,5 n’est pas encore à l’ordre du jour, la profession estimant que cette requête n’aura vraiment de sens que lorsque les conditions de redémarrage des entreprises pourront être évaluées. Les organisations professionnelles préférant se concentrer "pour l'instant" sur les demandes en cours, comme l’exonération des charges sociales. Même si elle n'est pas encore sur la table, pour Christopher Terleski "une demande d’une baisse de la TVA serait une possibilité pragmatique, pour étaler dans le temps les coûts pour l’Etat, pour favoriser un rétablissement de la santé des entreprises, pour protéger le métier et surtout pour sauvegarder des emplois".
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Publié par Sylvie SOUBES