Coup d'oeil et de fourchette : la cuisine des classiques

Paris (IXe) Au Bouillon, à Paris, le chef Marc Favier a fait le choix d'une cuisine de bistrot, déclinée à travers une carte de saison qu'il propose midi et soir et, en plus, un plat de la semaine.

Publié le 11 février 2015 à 10:44

Cuisine régionale revisitée, de petites portions, d'associations inédites, voulant se différencier, surprendre ou provoquer… les offres ne manquent pas dans l'univers des bistrots d'aujourd'hui. Peut-être plus discrète mais invincible, la cuisine des classiques, ne manque ni d'ambition ni d'envie de s'exprimer, et peut aussi être considérée comme une cuisine contemporaine.

Récemment ouvert par Marc Favier, Bouillon (Paris, IXe) est de cette trempe là. Originaire de Béziers où il s'est formé avec Pierre Augé (34), le chef a ensuite travaillé dix ans aux côtés de Jean-François Piège (Thoumieux), où il avoue avoir été déboussolé en arrivant et avoir mis des années avant de maîtriser ce qu'il faisait. "Et puis on comprend que cela forme le cuisinier, le caractère, on sait pourquoi on fait les choses et c'est là que l'on prend du plaisir. Aujourd'hui, je peux dire qu'aucun aliment n'est un obstacle." Ouvert le 19 décembre, Bouillon a été conçu avec son épouse, Aurélie Favier, qui est en salle. Au début, ils ont voulu proposer une formule déjeuner différente chaque jour. Ils ont aussi réfléchi au menu unique. Mais cela signifiait changer tous les jours ou presque, ce qui est coûteux et ne permet pas de tout maîtriser. "Le plat qui reste à la carte évolue tout le temps. Je pense à ce qu'a dit un jour Pierre Gagnaire, un plat peut sortir de la carte quand il est abouti."

"La cuisine classique, cela veut dire que l'on cuisine"

Le chef crée finalement une carte de plats de saison qu'il propose midi et soir et, en plus, un plat (poule au pot, pot-au-feu...) de la semaine à 14 €. Avec une entrée ou un dessert, l'addition revient à 25 € au déjeuner, ou 45 € environ à la carte. Sur le choix des produits, le chef est intraitable, tout est passé au crible chaque matin. "Le but, c'est de rester simple, mais à un niveau supérieur pour que le client s'y retrouve. L'important, pour moi, n'est pas de montrer ce que je sais faire, mais ce qui va plaire au client." Le chef a tenté de proposer du maigre ou d'autres poissons meilleur marché, mais "la clientèle n'était pas satisfaite", explique-t-il. Retour donc aux Saint-Jacques, au turbot et à la sole. Garder un bon rapport qualité-prix est un combat quotidien. À la carte, on trouve ainsi un Bouillon de champignons de Paris, foie gras de canard, coriandre et céleri ; Tronçon de sole de Noirmoutier rôti, potirons écrasés, pickles ; Gigot d'agneau, navet boule d'or, condiment datte-citron jaune. "J'accentue un peu le côté classique, mais pour moi, la cuisine classique, cela veut dire que l'on cuisine."

Le chef estime aujourd'hui avoir le savoir-faire, il lui reste à acquérir la maturité pour trouver son identité. Ce n'est pas la facilité, mais au contraire, beaucoup de travail.


Photo

Publié par Caroline MIGNOT



Commentaires
Photo

En cliquant sur publier vous acceptez les [conditions générales d'utilisation]

Voir notre Politique des données personnelles



Vidéos-Podcasts


Newsletter

Ne Ratez plus l'actualité , abonnez-vous à la newsletter quotidienne !


Dernières offres d'emploi

Magasinier H/F

78 - Epone

Elior, filiale d'Elior Group, est n°1 en restauration collective en France. Depuis plus de 25 ans, nous anticipons les évolutions de notre métier, en devançant les attentes et les besoins des enfants, élèves, étudiants, travailleurs, patients et résidents… Rejoignez Elior, sur son segment déd

Posté le 04 septembre 2024

Maître d'hôtel H/F

86 - DISSAY

Pour notre restaurant gastronomique nous recherchons un Maitre d'Hôtel, pour les services du mercredi, jeudi et vendredi soir puis coupure samedi et dimanche rémunération suivant profil

Posté le 04 septembre 2024

Chef de rang H/F

75 - PARIS 10

Le Robinet d'Or, recherche un Chef de Rang(H/F) pour rejoindre notre équipe dynamique. - Un planning avantageux : une semaine avec 2 jours de repos, suivie d'une semaine avec 5 jours de repos, pour un total de 42 heures par semaine. - Un week-end sur deux de repos. - Un salaire intéressant Env

Posté le 04 septembre 2024