La réunion a lieu un samedi matin et commence dès 8h30. L'ordre du jour est chargé. De nombreux détails pratiques sont à valider pour les régionales qui sont prévues en janvier et février et la Coupe nationale, qui se déroulera le 11 avril au lycée Paul Augier de Nice. Quels seront les cartes des mets? Contenus et formats ? Romuald Schaeffer, professeur de restaurant au lycée Santos Dumont (Saint-Cloud) soumet plusieurs projets, sachant qu'il y a deux catégories, professionnels et élèves. Celui retenu pour les élèves tiendra sur une page et pourrait s'inspirer de celui présenté l'an dernier en bac pro, plus contemporain dans le déroulé, le style et « révélateur de la restauration actuelle » constate Franck Languille, président de la Coupe Georges Baptiste (qui vient d'être réélu pour trois ans) et maître d'hôtel à l'Assemblée nationale. « Il est important aussi que le concours colle au référentiel scolaire ». Attention au choix des produits sur lesquels les candidats seront évalués. « Tous les établissements n'ont pas les mêmes moyens financiers et il faut que les candidats aient tous les mêmes conditions de préparation. Choisir des produits de luxe ou trop honéreux seraient discriminatoires pour certains » remarque André Soler, vice-président d'honneur de la Coupe. Le journal de l'association, fraîchement sorti de l'imprimerie, est en cours d'envoi. La plaquette sert de lien et de reconnaissance. Place ensuite aux régionales. Il y en a 20. Les trois quarts des lieux et dates sont arrêtés. « Nous avons des personnes très investies » apprécie Franck Languille qui sort une liste d'horaires, train et avion. Il les a tirés en fonction des tarifs et de leur praticité. Pas simple. La plupart des membres sont en activité et doivent faire l'aller-retour dans la journée. Qui couvrira telle ou telle régionale ? La question est lancée à l'encan. Alsace, Basse-Normandie, Aquitaine, Limousin… Pour Simon Peskine, assistant responsable du restaurant Sur Mesure par Thierry Max, de l'hôtel Mandarin Orientale (Paris), dès lors que la manifestation tombe sur son jour de repos, il prend ce qui arrange le groupe. Alain Villacampa, président d'honneur de l'association et Pierre Alcorta, lauréat 1969, parrain de l'édition de 1999, seront déjà sur place ou à proximité, caler leur présence va de soi. « Et cela fait faire des économies à l'association » sourit Franck Languille. Le tour de table se termine lorsque toutes les cases du calendrier sont remplies. Chacun a jonglé au mieux avec son emploi du temps. Jean-Michel Trohay, Intendant particulier auprès du cabinet de Nicolas Sarkozy, est chargé de faire le point sur la l'organisation de la Coupe à Nice. Gestion des partenaires, des déplacements, préparation du cocktail d'accueil à la Villa Masséna, droits à l'image, kakémonos, déjeuners, dîners, visites de sites… « Je suis en train de voir pour un partenariat avec un concessionnaire de voitures pour la mise à disposition de véhicules au logo de la Coupe Georges Baptiste… » annonce notre homme en ajoutant, « il faudrait qu'une ou deux personnes travaillent sur la répartition des postes du jury du vendredi, afin que l'on puisse établir le timing. » Le bureau doit ensuite voter pour ou contre le port obligatoire d'un écusson, qui nécessite un investissement financier mais qui doit permettre aux membres de se reconnaître entre eux. On attend plusieurs centaines de personnes à Nice. Le projet est accepté à l'unanimité. La réunion doit également entériner le pays qui accueillera la Coupe Européenne 2015. Après le Portugal en 2013, le Luxembourg en 2014, le choix se porte sur la France. Nouveau challenge pour l'équipe. Mais celle-ci ne manque ni d'énergie, ni de volonté. Son objectif : mettre le meilleur du service sous les projecteurs. Et elle y parvient.
Publié par Sylvie SOUBES
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