La profession est en deuil. André Daguin est mort, mardi 3 décembre, à quelques pas de l’Hôtel de France, l’établissement familial qu’il avait repris à la sortie de l’Ecole hôtelière de Paris (Jean Drouant) et dans lequel il obtiendra deux étoiles au Michelin en 1960 et 1970. Grand amateur de rugby et inventeur du magret, André Daguin était aussi un syndicaliste convaincu. Il deviendra président national des restaurateurs avant d’être élu, en 1997, président confédéral de la FNIH. Il fondera l'Umih à l'aube de l'an 2000 et fera de la baisse de TVA en restauration son principal combat. La voix du gascon était bien connu des auditeurs de l'émission des Grandes Gueule sur RMC. On lui doit aussi le rapport du Conseil économique et social : De la fourche à la fourchette. Après s’être retiré progressivement du paysage public, André Daguin s’était confié dans un livre en 2013 intitulé Je pense, donc je cuis. Il avait rencontré son épouse, Jocelyne, sur le banc de l’école hôtelière et il était père de trois enfants, Arnaud, avec qui il avait réalisé un ouvrage autour du canard en 2010 et deux filles, dont Ariane, qui est restauratrice et commercialise du foie gras aux Etats Unis. Les hommages de la profession se multiplient après l’annonce de cette triste nouvelle.
#AndréDaguin#
Publié par Sylvie SOUBES
mercredi 4 décembre 2019