Sans oublier les 'couacs' à répétition provoqués par des effets d'annonces aussi malencontreux que la transformation de la taxe sur le résultat brut d'exploitation en taxe sur l'excédent net d'exploitation, qui finalement se traduira par une hausse d'environ deux points de l'impôt sur les sociétés ! Avec la meilleure volonté du monde, il n'appartient pas aux chefs d'entreprise de se transformer un jour en expert-comptable, le lendemain en directeur des ressources humaines et le troisième en spécialiste de la sécurité incendie. Mais les meilleures intentions étant rarement suivies d'effet, on assiste à un empilement incessant de réglementations, circulaires, directives, arrêtés, décrets et autres avenants qui ne font que le bonheur des éditeurs juridiques.
La profession, on le sait, est depuis des décennies confrontée à des difficultés récurrentes de recrutement, alors que le nombre de demandeurs d'emploi dépasse aujourd'hui les 3 millions de personnes. En toute logique, les métiers en tension, où le manque de main-d'oeuvre constitue un frein au développement et à l'investissement, devraient pouvoir bénéficier d'assouplissements du code du travail susceptibles de fluidifier un marché trop souvent rigide.
Alors que l'hôtellerie-restauration a engagé depuis près d'une décennie une action en profondeur de rénovation sociale, les progrès dans le recrutement ne se font pas encore sentir de façon significative. Certes, il appartient aux professionnels, et plus particulièrement à ses dirigeants syndicaux, de communiquer activement sur l'attractivité enfin reconnue de métiers où le fameux ascenseur social, hélas en panne aujourd'hui, fonctionne plus facilement que dans d'autres débouchés, y compris au sein de professions réputées plus valorisantes.
Il n'est que temps de mettre fin à une situation paradoxale susceptible d'entraver l'expansion d'une activité porteuse d'avenir.
Publié par L. H.