Cette semaine, le groupe Accor (rebaptisé AccorHotels) a créé la surprise avec l'annonce de l'ouverture de sa plateforme de distribution aux hôteliers indépendants. Les 3 800 hôtels du groupe dans le monde en font partie. En 2018, 10 000 établissements devraient y être référencés, selon les premières projections, avec 500 nouveaux entrants en France. Mais AccorHotels ne va pas ouvrir les vannes et accueillir tous les volontaires. Comme le précise Sébastien Bazin, p.-d.g. du groupe, une grille de critères qui prend en compte la taille, le lieu, la catégorie de l'établissement… a été élaborée. Il y aura donc une sélection.
Ce ne sont pas les hôtels du groupe qui vont se plaindre d'être protégés un minimum face à la concurrence. Mais l'Umih et la CPIH sont montées au créneau pour défendre un autre point de vue : cette plateforme est un "outil supplémentaire de distribution" qui pourrait "concurrencer efficacement Booking.com et Expedia et éviter d'affaiblir la visibilité de la petite hôtellerie rurale" si cette nouvelle offre concernait l'ensemble de l'hôtellerie indépendante. À l'heure où la crise sévit, on ne peut que se réjouir de voir les canaux comme les offres se multiplier. Aux professionnels de faire leur choix, d'évaluer les services au regard des commissions, de la visibilité de leur maison et de leurs attentes.
Comment se vendre, ce n'est pas une question qui taraude les restaurants figurant dans la liste des 50 Best. À Londres, le "baromètre mondial" a couronné à nouveau les frères Roca, El Celler de Can Roca à Gérone (Espagne), déjà lauréats en 2013. Le point commun entre les heureux élus figurant sur cette liste ? Ils sont ravis. Les réservations explosent (en haut du classement) et le chiffre d'affaires fait un bond non négligeable. Mieux encore, leur notoriété grimpe en flèche à l'international. À en croire les organisateurs (William Reed Business Media), d'autres projets pour aider les restaurateurs à se promouvoir sont dans les tuyaux. À évaluer également.
Publié par Nadine LEMOINE