Fabrice Beyer (Balladins) : "Il faut garder une optique optimiste pour ne pas sombrer"

Pour le directeur commercial et marketing de l'enseigne, la période que le secteur traverse doit être l'occasion de repositionner son offre et de redéfinir les priorités. Le développement de la marque reste à l'ordre du jour, principalement dans le Grand Est et en Bretagne.

Publié le 04 février 2021 à 13:35


L’Hôtellerie Restauration : Quels ont été les impacts de la crise sur votre réseau ?

Fabrice Beyer : Nous avons à ce jour les reins solides, mais le manque de visibilité nous rend très prudents. Cet été, nous avons perdu 3,8 % de chiffre d’affaires sur nos ventes directes en juillet par rapport à  l’année dernière. En revanche, nous avons gagné 4,4 % en août. Cette crise nous fait avancer plus doucement, mais elle nous a également permis de revoir certaines collaborations, de repositionner notre offre, de travailler plus étroitement avec nos membres.

Pendant le premier confinement, l’académie de formation nous a permis de proposer des sessions, individuelles ou pas, pour expliquer à nos membres les dispositifs d’aides auxquels ils avaient accès par exemple. Nous en avons également profité pour revoir nos argumentaires commerciaux. Autre point important : nous avons travaillé sur un guide de bonnes pratiques sanitaires, que nous ne cessons de mettre à jour. L’idée c’est de le rendre accessible réellement au terrain.

Cette période nous permet à tous d’évoluer, d’apprendre, de nous poser pour redéfinir les priorités de chacun. Il faut garder cette optique positive et optimiste pour ne pas sombrer.

 

Quels seront les mots d’ordre pour un hôtelier dans le paysage de demain ?

Dans un premier temps, nous allons rester sur l’objectif de garantir la sécurité à nos clients. Toutes les mesures sanitaires doivent être mises en place. Ensuite, il faut être flexible et savoir adapter une stratégie très rapidement. Et il faut évidemment miser sur la réservation en direct. En attendant la reprise, il faut en profiter - et nous le faisons maintenant - pour faire de la peinture, renégocier des contrats en cours… Il faut absolument optimiser son temps pour préparer la réouverture.

 

Quelles sont vos ambitions pour Balladins ?

Nous marchons à tâtons avec cette crise qui nous offre peu de visibilité. Pour 2021, nous souhaitons avant tout nous assurer que tous les hôteliers Balladins passent la crise et de la meilleure façon possible. Le développement de notre enseigne reste un objectif, mais cela doit se faire de manière raisonnée. Notre réseau compte actuellement 34 établissements, que ce soit sous franchise ou sous licence de marque. Nous cherchons à nous développer aussi via des contrats de mandat de gestion. Soho, l’entreprise propriétaire de la marque Balladins, n’est à ce jour pas propriétaires d’hôtels, c’est donc une piste. Nous aimerions principalement  nous développer sur deux régions: le Grand Est et la Bretagne. Mais nous avons toujours en tête que ce n’est pas la taille qui compte, il vaut mieux être un petit groupe qui performe qu’un gros qui sombre.

Un développement important a vu le jour l’année dernière puisque nous avons lancé notre billetterie en ligne [entrées de musées et de monuments, parcs d’attractions… NLDR], à la fin du premier confinement. Les clients ne viennent plus sur notre site uniquement pour acheter une chambre. L’idée de ce projet c’est de rendre le site balladins.com plus riche en information.

 

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Publié par Romy CARRERE



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