Représentant l'Australie, on retrouvait le Français Franck Moreau qui avait pris la seconde place, trois ans plus tôt. Il était accompagné par les deux concurrents japonais : Nobuhide Tani (La Tour d'Argent, à Tokyo) et Yoichi Sato (Maxivin, à Tokyo). "Je pense que l'expérience du concours de 2009, mais aussi ma performance au mondial qui s'est déroulé au Chili, m'ont permis de me sentir plus à l'aise. Mais cela reste toujours difficile car on sait que les organisateurs trouvent toujours de nouvelles épreuves pour nous surprendre. De plus, ma préparation a été un peu bousculée par l'arrivée d'un bébé et la préparation de l'ouverture d'un nouveau restaurant…"
"Aujourd'hui, nous sommes reconnus"
Arrivé en Australie en 2004, celui qui s'est formé à la sommellerie au lycée Le Castel, à Dijon, a beaucoup voyagé. En France d'abord (La Chèvre d'Or, la Tour d'Argent, notamment), puis à l'étranger. "C'est à Londres, chez Gordon Ramsay, que j'ai rencontré Illie, ma future épouse, et comme elle est Australienne, nous avons décidé de nous installer là-bas. Au début, ce n'était pas évident, le sommelier avait tout à prouver. Mais aujourd'hui, nous sommes beaucoup plus reconnus et, rien qu'à Sydney, il y a presque une dizaine d'autres français qui exercent ce métier."
Certifié master sommelier en 2009, Franck Moreau est désormais le chef sommelier du groupe Merival qui va ouvrir son treizième restaurant le mois prochain et il dirige une équipe de 14 sommeliers. "Les concours auxquels je participe, c'est aussi pour les motiver. Leur prouver qu'on peut être un responsable et savoir se remettre en question."
Son titre continental en poche, Franck Moreau n'aura pas besoin de passer par les sélections nationales pour participer au prochain mondial. À l'automne 2013, il sera au Japon pour tenter de faire au moins aussi bien qu'au Chili, où il figurait parmi les 12 demi-finalistes. Entre temps, il va continuer à promouvoir le vin français à l'autre bout du monde. "Les vins australiens représentent 60 % de nos ventes, il reste donc de la place pour les autres, notamment ceux de l'Hexagone, dont l'attrait est à la hausse dans nos établissements."
Publié par Jean BERNARD