La grande plage déserte un 24 août, les biarrots n’avaient jamais vu ça ! Le Pays basque, Biarritz et ses commerçants ont en effet vécu trois jours au rythme du G7. “Le sujet de satisfaction partagé par tous, c’est qu’il n’y a pas eu de casse ou d’incident majeur. Coté affaires, les hôtels ont très bien fonctionné, comme d’habitude au mois d’août, tant à Biarritz que dans le Pays basque intérieur, où il y a eu un report de clients”, constate Jean-Pierre Istre, président de l’Umih 64. En revanche, les restaurants et les bars ont dû faire face à des imprévus ayant parfois des répercussions leurs chiffres d’affaires.
À Biarritz, en zone 1 de protection renforcée, les établissements aux abords de l’Hôtel du palais - où résidaient les chefs d’État - ont reçu de la mairie l’injonction de fermer, au dernier moment. “En zone 2 de protection, les restaurants et bars ont découvert que des barrières de sécurité opaques de deux mètres de haut avaient été positionnées au niveau des terrasses et des devantures. Ils ont essayé d’ouvrir mais avaient trop peu de clients”, raconte Jean-Pierre Istre. Par ailleurs, des forces de sécurité bénéficiaient de la restauration dans les campings où elles étaient hébergées, ne se restaurant donc pas forcément dans les établissements biarrots.
Indemniser les pertes
À la frontière espagnole, la ville d’Hendaye a été paralysée par un contre-sommet. Les bars et les restaurants sont restés fermés. Et la clientèle espagnole n’est pas venue, bloquée par des kilomètres de bouchons dus aux contrôles renforcés à la frontière. À Bayonne, les restaurants et bars ont également fermé le week-end, lors de la manifestation anti-G7. Pour pallier les pertes d’exploitation, “une commission d’indemnisation se met en place mais nous devons trouver un accord. Le Gouvernement veut se baser sur un comparatif de chiffres d’affaires entre juillet-août 2018 et juillet-août 2019, ce qui diluerait les pertes. Il faut comparer ce qui est comparable, c'est-à-dire les dernières quinzaines d’août 2018 et 2019”, insiste Jean-Pierre Istre. Avec trois restaurants situés en zone 1, une restauratrice a par exemple cumulé 115 000 € de pertes de chiffre d'affaires. Il tient toutefois à souligner le coté positif du G7 : “Biarritz a bénéficié d’une exposition extraordinaire dans le monde entier.”
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Publié par Laetitia Bonnet