Comment aujourd'hui ignorer l'importance de Google
dans l'industrie du tourisme ? La grande majorité des recherches liées au
voyage y sont effectuées. Conscients que cela engendre des tensions entre les
acteurs du marché, les responsables de Google ont réuni OTA, représentants des
grands groupes hôteliers pour échanger et limiter ces tensions. Parmi les
membres, Google a rassemblé Marriott et Hilton pour la partie hôtelière,
Expedia, Airbnb et Rome2Rio pour les intermédiaires de voyage, VisitFlorida
pour la partie institutions touristiques, le groupement GBTA, la société de
capital-risque Thayer Ventures, Concur et TravelClick pour l'expertise
technologique et enfin les consultants McKinsey.
Un méta-moteur de l'industrie
hôtelière
Ce "conseil de l'industrie touristique" ambitionne d'améliorer
les relations avec les marques du secteur. L'image et le rôle de Google ont
grandement évolué ces dernières années, laissant place au plus gros outil de
recherche, de préparation, de suivi du voyageur. Ce dernier peut aujourd'hui
exploiter Google pour rechercher et comparer les hôtels ou encore pour comparer
et suivre les prix des billets d'avion. Pas totalement OTA, Google est
désormais un méta-moteur de l'industrie hôtelière.
La création de ce conseil, encore officieux et révélé
par le webzine Tnooz, arrive au
moment où le référencement naturel sur Google devient compliqué et des annonces
qui prennent de plus en plus de place sur la ligne de flottaison. Elles sont
donc l'assurance d'être présent dans les résultats de recherche. La guerre de
la visibilité, tant sur PC que sur mobile, est bien enclenchée et Google n'est
pas étranger à l'apparition de ces tensions. On Les hôteliers sont ainsi victimes
de brandjacking de la part des
OTA qui utilisent leur nom dans le cadre de leur référencement payant, et que
Google récolte les fruits de ces comportements (les OTA sont les premières
sources de revenus publicitaires pour Google).
Publié par Vanessa GUERRIER-BUISINE
lundi 1 août 2016