Ouvert il y a treize ans après des années de travaux pharaoniques, le Royal Mansour Marrakech a été conçu pour donner au tourisme marocain une vitrine regroupant l’excellence des savoir-faire locaux. L’hôtel comprend 4 restaurants. “Nous avons un restaurant français tout nouveau, La Grande Brasserie avec Hélène Darroze, un marocain qui ouvrira dans le premier semestre 2024 dont la cheffe s’occupera également, un italien, Sesamo avec le chef 3 étoiles Massimiliano Alajmo et Les Jardins, un concept outdoor mix asiatique autour de la braise, qui est une vraie locomotive”, dit Jean-Claude Messant, directeur général de l'hôtel depuis neuf ans.
La Grande Brasserie (70 places à l’intérieur, autant à l’extérieur) est ouverte 7 jours sur 7 du petit-déjeuner au dîner. “Notre objectif de départ était de développer l’activité toute la journée, en donnant de la vie et de l’émotion. Nous employons cinquante personnes pour ce restaurant. Hélène Darroze a recruté un chef, un chef pâtissier et un sous-chef. Toutes les semaines, quelqu’un de son équipe de soutien basée en France se rend sur place. Elle-même vient tous les deux mois. Elle suit tout et est parfaitement rigoureuse.” La cuisine ? De la bistronomie recherchée : le poulpe de roche d'agadir frotté de chipotle et rôti entier aux citrons confits, pimientos del piquillo et olives du pays ; la daurade royale de sidi ifni cuisinée à l’espagnole à l’ail de taounate, condiment chimichurri ; le carré d’agneau de casablanca rôti aux épices tandoori, mousseline de carottes aux agrumes, réduction de poivre de lampong à la coriandre fraiche. Le poulet de dimanche fait un carton comme le baba à l’armagnac géant proposé à la tranche. Le ticket moyen s’élève à 70 euros au déjeuner et 120 euros au dîner. En salle ? Un service à la française. “On revient à la tradition avec les chariots de pain, de fromages, avec le flambage, les découpes en salle… C’est ce que les gens aiment, qu’on les bichonne, les surprenne, un peu de spectacle.”
Avec ses 4 restaurants bien distincts, le Royal Mansour entend asseoir sa réputation. "Un client hôtel qui reste 3 jours fera 3 voire 4 restaurants chez nous. Un client d’un autre hôtel viendra au moins une fois chez nous On est reconnus comme une vraie destination de restauration. S’il y avait un top 10 des restaurants du Maroc, nos 4 restaurants y seraient, c’est sûr", ajoute Jean-Claude Messant, qui se veut optismiste. L’année 2023 a été une année record pour l'hôtel, malgré le tremblement de terre du 8 septembre dernier qui a tout arrêté au Maroc et "les événements du Moyen-Orient ont produit aussi un fort ralentissement. On espère que cela va repartir au premier trimestre 2024".
Publié par Nadine LEMOINE