Avec l'aide d'un architecte, l'idée a pris forme et dix mois ont été nécessaires pour aménager l'ensemble. "En parallèle, j'ai passé les différentes licences nécessaires pour devenir aussi entrepreneur du spectacle. Je peux donc être organisateur, producteur ou simplement loueur d'un lieu que nous avons équipé de manière professionnelle en bénéficiant des conseils d'un régisseur. Au total, nous avons investi 40 000 € dans le matériel technique qui nous a permis d'offrir d'excellentes conditions - avec 120 places assises - à des compagnies qui ne trouvent pas toujours cela parmi les plus de 100 lieux de spectacle éparpillés dans la ville. Ce pari nous a apporté une trésorerie avant même l'ouverture du café puisque les troupes ont loué la salle dès janvier-février et ont aussitôt versé des acomptes."
Et pendant la durée du festival, la perte des 90 couverts prévus à l'intérieur ne s'est pas vraiment ressentie puisque le Grand Café Barretta a servi une moyenne de 400 couverts par jour sur sa seule terrasse avec une équipe de 24 salariés.
Les plats préférés des chanteurs
Mi-juillet à La Rochelle (Charente-Maritime), les Francofolies ont vu déferler une foule d'amateurs de chanson française. Un événement installé là également au coeur de la ville. "C'est au cours d'une discussion avec l'organisation sur la manière de créer un partenariat pour dynamiser l'offre gastronomique qu'une idée originale a été évoquée. Comme on sait que les artistes sont souvent gourmands, chacun a été invité à dévoiler son plat et son produit préféré. Ensuite, les restaurants sollicités ont sélectionné ce qui correspondait le mieux à leur style et ont mis cette spécialité à leur carte. Chez nous, où les produits de la mer occupent une place essentielle, on a mis l'accent sur le bar et la daurade, des produits choisis par les artistes Arthur H et Aldebert", explique Valérie Leo Rotureau, directrice du Bar André.
Réunis sous la bannière des Folies gourmandes, une dizaine de restaurateurs ayant majoritairement pignon sur la rue Saint-Jean-du-Pérot ont accepté de se prêter au jeu. "Les retombées sont difficilement mesurables, d'autant plus que les spectateurs trouvent dans l'enceinte du festival des points de restauration. Mais il est important pour nous d'être associés à l'image de cette manifestation en facilitant l'accueil des artistes et des techniciens après leur spectacle. C'est tout une organisation, avec une équipe dédié qui nous permet de les accueillir à 1 heure du matin", poursuit le responsable de ce restaurant membre du groupe Bertrand, qui affiche en saison une capacité de 650 couverts en été avec plus de soixante salariés.
Un volume qui a permis au Bar André d'accueillir 420 salariés d'une entreprise qui associait spectacle et séminaire professionnel dans la cité rochelaise. Car la volonté des organisateurs des Francofolies est bien d'assurer des retombées économiques à l'ensemble de la ville lorsque débute la pleine saison touristique.
Publié par Jean BERNARD