L'ambiance sonore raccord avec l'image
Une fois ce problème résolu, "la règle principale est de respecter l'identité du lieu et son image. Il est nécessaire de se poser certaines questions : que veut-on faire vivre au consommateur ? Quel est votre ADN ? Qui sont vos cibles, et comment leur parler à travers la musique ? Et que voulez-vous être demain, si vous avez la volonté de conquérir de nouvelles cibles ?", souligne Laurent Cochini, directeur général de l'agence Sixième Son. "Certains restaurateurs ont tendance à diffuser la musique qu'ils aiment, mais ce n'est pas le propos. La musique doit refléter la cuisine du restaurant. Surtout, on ne met ni la radio ni les informations. Si vous faites votre playlist vous-même, mieux vaut partir sur une musique pondérée", assure Bertrand Cypryk, directeur de l'agence sonore Dessine-moi un son. Des outils comme Deezer ou Spotify permettent de créer une playlist facilement. Il existe également des CD de musique d'ambiance. Dans tous les cas, il est impératif de régler les droits à la Sacem, et de renouveler régulièrement une partie de la playlist - à la fois pour les clients et le personnel. Il faut également veiller à la qualité du support de diffusion, et à la normalisation des sons pour éviter les variations intempestives.
La musique : une valeur ajoutée
À Bordeaux, "j'ai travaillé pour un restaurant très porté sur le jazz. J'ai donc établi une playlist de musique jazz très pointue, dans le but de faire découvrir des nouveautés aux clients. Ainsi, l'établissement se démarque et apporte quelque chose. Pour la création de cette playlist de 18 heures, le budget s'élève à 1 200 euros", détaille Bertrand Cypryk. Enfin, il est utile de réfléchir à l'identité sonore de ses supports de communication – réseaux sociaux, site internet, attente téléphonique - qui doit donner envie. "Quand un client ne se rend pas compte de l'ambiance sonore, c'est qu'elle est bien faite", conclut-il.
Publié par Laetitia Bonnet Mundschau