"Sur les 220 hôtels que compte le département, seuls 36 ont obtenu un nouveau classement", a affirmé Philippe Panis, président de l'Umih 12 depuis un an.
Les raisons sont de plusieurs ordres : la vétusté de nombre d'établissements, l'impossibilité de leurs propriétaires à faire face aux frais de rénovation et la frilosité des banques.
"On ne doit pas baisser les bras. Pour plusieurs hôtels, il ne manque pas grand chose pour qu'ils obtiennent un nouveau classement. L'Aveyron a besoin de structures hôtelières, sinon on sera confronté à un abandon du territoire rural comme ce fut le cas avec les cafés", a prophétisé le chef de file de l'Umih en Aveyron.
Philippe Panis a mis en garde les hôteliers qui envisagent de transformer leur établissement en chambres d'hôte afin de contourner les nouvelles règles. "Ils ne connaissent pas forcément la législation pour ce type de structures", a-t-il dit.
De vrais professionnels
Pour mieux cerner les problèmes liés à l'hôtellerie, une table ronde sur le paracommercialisme a eu lieu au terme de l'assemblée générale, en présence des professionnels concernés (maires, chambres d'hôte, CCI, CDT, offices de tourisme...). "Le but est d'établir des partenariats, de ne pas se focaliser sur la concurrence", a souligné le président de l'Umih 12. Les associations qui organisent des soirées, préparent des repas, utilisent des bénévoles ont été montrées du doigt parce qu'elles ne paient ni patente, ni impôts et ne sont pas soumises aux mêmes règles d'hygiène que les professionnels.
En 2011, l'Umih 12 a enregistré une hausse conséquente du nombre de chefs Maître restaurateur. "Nous sommes passés de 12 à 42 et nous espérons en avoir 80 à la fin de l'année. Cela démontre que l'on a de vrais professionnels", a précisé Philippe Panis.
Publié par Bernard DEGIOANNI