À son arrivée en 2023 au Château de la Treyne, à Lacave (Lot), Maren Gremels a vite vu le potentiel de l’établissement. “Dès ma première visite, j’ai senti que cet hôtel de 18 chambres, avec table étoilée, pouvait prétendre à une cinquième étoie”, confie la directrice-adjointe du domaine. Bâtisse emblématique du patrimoine local - la première pierre du logis aurait été posée en 1356 -, parc aux arbres plus que centenaires, chambres avec vue et mobilier d’époque, décors du grand salon inscrits au titre des monuments historiques… rien ne manque pour hisser ce Relais & Châteaux – depuis 1992 - parmi les hôtels les plus prisés du Lot. “Sauf qu’aujourd’hui, ce n’est pas avec un lit à baldaquin dans une chambre que l’on gagne des points pour décrocher une cinquième étoile”, constate Maren Gremels. En effet, les critères de confort et de sécurité ont évolué. “Il faut donc regarder ailleurs”, poursuit-elle. Notamment du côté de la responsabilité sociale et environnementale (RSE).
Des poubelles de tri à côté des meubles d’époque
Soutenue par Philippe et Stéphanie Gombert, propriétaires du Château de la Treyne depuis une trentaine d’années, Maren Gremels a embarqué les équipes – soit une trentaine de salariés -, une fois formées, vers le zéro plastique, le compostage et la chasse aux dépenses énergétiques inutiles, la généralisation des poubelles de tri, jusque dans les chambres, “à côté des meubles d’époque”. Maren Gremels cite aussi “le traitement de l’eau sur le domaine même et sans produit chimique”. Quant à la nourriture, c’est “circuit court toujours”. Avec de la viande, des fruits, des légumes en provenance de producteurs locaux et les herbes aromatiques cueillies dans le potager bio du château. “Le sommelier a également développé une sélection de vins bio et il propose une bière locale bio dans chaque minibar”, souligne encore Maren Gremels. Quant au pain, il est fait maison. Tout comme les confitures, concoctées “à partir des fruits qui restent”.
Un atout pour recruter et fidéliser de bons profils
Une cinquième étoile brille désormais sur la façade du Château de la Treyne. “C’est une fierté pour les salariés. C’est également très valorisant pour eux”, explique Maren Gremels. La directrice-adjointe parle aussi d’un atout pour recruter et fidéliser de bons profils. Quant à la clientèle, elle apprécie les fleurs fraîches du jardin, chaque matin en chambre. Sans oublier, pour les plus jeunes, la visite du poulailler, qui compte désormais une douzaine de gallinacées friandes de déchets organiques. Enfin, l’hôtel s’est associé à une entreprise sociale locale, dont les travailleurs sont des personnes à besoins spécifiques. Leur mission : participer à la préservation du patrimoine naturel du château.
Publié par Anne EVEILLARD