Rue de Paris à Lille, trois façades contemporaines jouxtent désormais L'Hermitage gantois, hôtel 5 étoiles installé dans un bâtiment du XVe siècle. Elles ne bousculent pas l'harmonie architecturale, car leur silhouette familière se réfère aux pignons des maisons de louage de l'ancien hospice, tandis qu'un manteau d'aluminium laqué de couleur terre (et anti-tags) et troué de perforations rondes reprend les nuances de la brique.
L'architecte Hubert Maes l'a réalisé sur un terrain de 600 m2 qui s'est libéré à droite de l'hôtel, reliant le nouvel ouvrage à l'ancien bâtiment par une galerie de verre entouré d'un petit jardin contemporain.
4 M€ d'investissement
"Une opportunité foncière exceptionnelle qu'il fallait saisir pour augmenter la rentabilité de notre hôtel", explique André Grosperrin, directeur de l'établissement lillois, qui rajoute donc 17 chambres sur trois niveaux aux 75 déjà existantes, pour un investissement de 4 M€. Leur décoration reprend exactement celle des anciennes, mêlant les boiseries du XVIIIe siècle et le mobilier ancien au contemporain, comme l'avait réalisée Jean-Marc Vynckier en 2003 à l'ouverture de l'hôtel.
Seules différences : des chambres privilège, plus spacieuses (25 m2) et des chambres communicantes. Et surtout l'ouverture d'un spa : tout le sous-sol lui est consacré. La piscine et les cinq cabines de soins se déploient sur 400 m2 décorés par Anne-Sophie Motte. Ce nouveau spa - unique dans l'hôtellerie lilloise - et la capacité hôtelière augmentée sont "une valeur indéniable pour capter une nouvelle clientèle, la fidéliser et gommer la saisonnalité", souligne André Grosperrin. Il s'agit aussi de répondre aux attentes des clients plus internationaux du réseau Autograph que l'Hermitage Gantois a rejoint en 2013.
Publié par Emmanuelle COUTURIER