Après Paris, Cannes est sans doute la ville la plus marquée par l’absence des touristes étrangers et l’événementiel alors que l’hôtellerie cannoise représente l’un des tous premiers employeurs de la ville. Plus de 90% des hôtels sont fermés aujourd’hui, faute de clientèle. Pour Christine Welter, présidente du syndicat des hôteliers de Cannes et du bassin cannois (Umih), « ce n’est pas une année blanche que nous traversons mais une année noire. Nous avons effectivement travaillé un peu cet été mais ça représente un mois de trésorerie. Pour nous les difficultés sont tombées à partir du 27 février, avec l’annulation du salon mondial de l’immobilier, le MIPIM. » Alors le Carlton a engagé une importante phase de travaux en septembre, avec une fermeture totale de l’établissement, des employés du palace ont manifesté leur inquiétude pour leur avenir fin octobre. Un plan de sauvegarde avec licenciements a été annoncé au Radisson. « Quand vous avez deux pans de votre activité à l’arrêt total, en l’état la thalassothérapie et la restauration, vous ne pouvez pas tenir » analyse la dirigeante syndicale. « De toute façon, les hôtels ferment parce qu’il n’y a pas d’activité autour. Et le pire, c’est l’absence de visibilité » ajoute-t-elle. « Nous connaissons les modalités du chômage partiel jusqu’au 31 décembre, mais après ? L’accord de branche concernant le nouveau dispositif de chômage partiel longue durée n’a pas encore été signé. Si nous devons retomber dans le chômage technique de droit commun, ce sera une hécatombe. » Si quelques petits salons ‘franco-français’ ont pu avoir lieu en septembre, l’avenir est d’autant plus anxiogène que le MIPIM 2021, qui devait avoir lieu en mars est d’ores et déjà reporté à juin. Une note toutefois positive ressort souligne Christine Welter : "Il s'est instauré une réelle solidarité entre les hôtels, toute classification confondue, et tous les acteurs du tourisme. Nous bénéficions aussi d'un soutien très fort de la municipalité et du maire, David Lisnard."
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Publié par Sylvie SOUBES
