L'hôtellerie est sacrifiée au profit des meublés de tourisme

Publié le 07 décembre 2016 à 18:21
Cette phrase, Didier Chenet la martèle avec encore plus de véhémence ces derniers jours. Le président du GNI n'a pas du tout apprécié le « cadeau fiscal » fait aux meublés de tourisme mais aussi aux gîtes, apparu dans la dernière version du projet de loi de financement pour la Sécurité sociale. Les revenus, jusqu'à  23 000 euros, issus de la location, seront exonérés de charges. «Et  les hôtels dans tout ça ? » s'interroge le dirigeant syndical qui rappelle qu'il y a, en France, beaucoup plus de gîtes (60 000) et de meublés (300 000 pour le GNI et l'Ahtop)  que d'hôtels (18 150), alors que ce sont les hôtels qui contribuent les premiers à la fiscalité française, à l'emploi et à l'investissement. « Pourquoi le gouvernement accorde-t-il à certains des conditions qu'ils refusent à d'autres ? Pourquoi considère-t-il qu'il faille exonérer de charges des gîtes et autres meublés de tourisme quand les hôtels croulent sous leurs poids ? » Didier Chenet ajoute : « Ce montant de 23 000 euros est en outre bien trop élevé. Il suffit de faire le parallèle avec quelqu'un qui travaille au SMIC pour s'en rendre compte. Et puis, il existe déjà un plafond pour les chambres d'hôtes fixé à 5020 euros. Pourquoi ne pas avoir retenu ce montant ? »

Les revenus des loueurs transmis au fisc par les plateformes, oui mais...
Une autre mesure, en apparence positive et demandée par la profession, inquiète pourtant fortement à ce stade le chef de file de la rue de Gramont : l'adoption par les députés d'un amendement, dans le cadre du Projet de loi des finances rectificative, qui va imposer aux plateformes de déclarer directement à l'administration fiscale les sommes perçues par les particuliers loueurs ou hôtes. « Nous le réclamions, mais pas dans deux ans. C'est à partir de janvier 2017 qu'il faut le mettre en oeuvre, pas au 1er janvier 2019, sachant qu'entre temps, il y aura l'élection présidentielle et surtout que le prélèvement à la source est prévu pour 2018 pour les entreprises. Aux particuliers, qui oublient de déclarer les revenus issus de ce type de location, on leur laisse donc deux ans d'impunité supplémentaire… » Le GNI, qui redoute à nouveau une loi sans lendemain, est bien décidé à mettre la pression sur  les candidats à la présidentielle. « Nous allons faire de l'économie dite collaborative un sujet de campagne. Ils vont devoir nous répondre. Que comptent-ils faire ? que fait-on du modèle économique social français existant face à l'économie dite de partage ? »

Publié par Sylvie SOUBES



Commentaires
Photo

En cliquant sur publier vous acceptez les [conditions générales d'utilisation]

Voir notre Politique des données personnelles




Vidéos-Podcasts


Newsletter

Ne Ratez plus l'actualité , abonnez-vous à la newsletter quotidienne !


Dernières offres d'emploi

Cuisinier H/F

75 - PARIS 05

Charmant bistrot de renom dans le 5ème arrondissement de Paris, d'une trentaine de couverts, offrant une cuisine traditionnelle française de qualité, avec une équipe réduite (3 personnes), Recherche un cuisinier (Homme ou Femme) créatif et rigoureux pour préparer les plats du menu. Le candidat doit

Posté le 23 décembre 2024

Assistant Ressources Humaines H/F (Stage/Apprentissage)

75 - PARIS 09

Eleni Group est un acteur majeur de la restauration et de l’épicerie fine en France. Créé en 2019 par les entrepreneurs Pierre-Julien et Grégory Chantzios et le chef Juan Arbelaez, Eleni est un véritable créateur d’ADN de marque et de concept dans le secteur de food. En 2023, Eleni s

Posté le 23 décembre 2024

Chef de partie H/F

75 - PARIS 17

Bonjour, brasserie : le village cafe paris 17e nous recherchons un chef de partie h/f, horaires : lundi : repos mardi : repos mercredi : 15h-23h jeudi : 15h-23h vendredi coupure : 10-15h/19h-23h samedi : 15h-23h dimanche : coupure 10h-15h/19h-23h ambiance familial, esprit d'équipe,

Posté le 23 décembre 2024