Le centre Pierre Cointreau à Angers accueillait, le 20 septembre, une conférence-débat sur l'augmentation des taux de TVA au 1er janvier 2014 organisée par la CPIH 49, en partenariat avec la chambre de commerce et de l'industrie de Maine-et-Loire et la Banque populaire Atlantique. "Il s'agit d'un sujet crucial pour l'avenir de nos entreprises, a insisté Robert Touchet, président de la CPIH 49. Avec l'augmentation du taux réduit de TVA de 7 % à 10 %, et du taux normal de 19,6 % à 20 %, au 1er janvier 2014, les professionnels doivent dès à présent se demander comment procéder pour supporter cette nouvelle hausse, alors que dans le même temps, nos entreprises ont subi une baisse d'activité de l'ordre de 2 % au premier semestre", a-t-il rappelé. Christopher Terleski, cuisinier et consultant en hôtellerie-restauration, a présenté, avec une note d'humour et une pointe d'accent anglo-saxon, les tenants et aboutissants de cette hausse de TVA et a conseillé les professionnels sur la meilleure politique à mettre en place dans leur entreprise.
Maintenir la rentabilité
Deux objectifs doivent être respectés : maintenir la rentabilité de son établissement et émettre les bons signaux envers les clients, mais aussi les médias. Christopher Terleski a présenté plusieurs pistes, chacune avec leurs avantages et leurs inconvénients, tout en insistant sur le fait que chaque cas est unique et qu'il ne peut y avoir de solution universelle. La première piste consiste à ne rien faire et à absorber l'augmentation de la TVA. Si cette solution permet une bonne communication, en revanche, elle conduit à un suicide financier à moins d'avoir une rentabilité exceptionnelle. Seconde solution, augmenter tous les prix de façon uniforme : cela permet de maintenir sa marge mais cette option est "simpliste et dangereuse commercialement", selon Christopher Terleski. Autre option : améliorer sa gestion (achats, réceptions, transformation, contrôles) et mieux fixer mieux les prix. Plus le coût matière est important et plus la marge brute actuelle est faible, donc plus le professionnel a de marge de manoeuvre. Une autre piste consiste à associer l'augmentation de prix de certains produits et une meilleure gestion. Le professionnel peut aussi choisir de renouveler son offre en changeant les plats et les garnitures, mais aussi les formules.
Pour finir, Christopher Terleski a donné trois conseils aux professionnels. Tout d'abord, réagir dès maintenant et ne surtout pas attendre le 1er janvier 2014, date d'entrée en vigueur de l'augmentation des taux de TVA. Ensuite, ne pas toucher au prix du café, car leurs clients comme les médias sont très vigilants sur le sujet. Enfin, ne pas pratiquer "la politique de l'autruche." Et de conclure, un mauvais produit sera toujours trop cher pour le client : "Alors ne faites plus que du bon !"
Publié par Pascale CARBILLET
jeudi 26 septembre 2013
jeudi 26 septembre 2013
vendredi 27 septembre 2013
mercredi 25 septembre 2013