Pour sa 18e assemblée générale en tant que président de l'Umih 37, Alain Lévesque pensait aborder un ordre du jour classique. Mais les hommages émus se sont succédé : ceux de Roland Héguy, président national, de Chantal Maudhuit présidente régionale, de Véronique Gaulon, présidente de l'Umih Berry mais aussi ceux de la chambre de commerce et d'industrie, de la ville de Tours, du Medef, de la CGPME, du CFA et bien d'autres. Hôtelier à Amboise et syndicaliste depuis 1969, Alain Lévesque aura donc marqué de son empreinte le syndicalisme de Touraine. Le 23 avril, un successeur sera élu, Jean-Marie Gervais, patron de l'Auberge du Val de Vienne à Sazilly, premier Maître restaurateur du département et ancien président des restaurateurs de l'Umih 37.
Mais Alain Lévesque ne coupera pas tous les ponts : il reste présent au comité départemental du tourisme ou en représentant les employeurs au sein du Fafih. Dans son bilan, il a évoqué les avancées du syndicalisme (mutuelle, prévoyance, baisse de la TVA) mais aussi "la bombe à retardement" de la taxe Spré ("Faut-il donc qu'on soit si mal considéré pour qu'on cherche à nous tondre ?") ou encore le paracommercialisme, "premier dossier que j'ai traité comme président il y a dix-huit ans", et qui a tendance "à proliférer malgré les promesses de nos gouvernants".
La "gangrène" du paracommercialisme
Il n'aura pas manqué aussi de rappeler à ses collègues hôteliers, "peu empressés" selon lui, la nécessité d'opérer leur classement avant juillet. Des points qui seront repris par Roland Héguy qui plaide notamment en matière d'accessibilité pour la "souplesse" et le "bon sens pour faire plier cette loi". Il milite aussi pour l'urgence du classement hôtelier, le titre de Maître restaurateur, contre les pratiques déloyales des centrales de réservation en ligne ou encore la "gangrène" du paracommercialisme. Sur tous ces points, direct, Roland Héguy n'hésite pas à affirmer qu'"on se fait marcher sur la gueule". C'est pourquoi il lance un appel à la mobilisation des professionnels et prépare des "assises de la resyndicalisation" pour conquérir de nouvelles avancées.
Publié par Jean-Jacques TALPIN