Le dimanche 21 octobre, Michel Kayser fêtait son 57e anniversaire et avait décidé d'élargir le cercle de famille afin d'accueillir de très nombreux amis mais aussi quelques personnalités à l'image du sénateur-maire de Nîmes (30). Il faut dire que ce cuisinier originaire de Bitche, en Moselle, allait être décoré de la croix de chevalier de la Légion d'honneur. Élie Bataille qui a porté son dossier a également évoqué son histoire le temps d'un discours témoignant d'une grande connaissance de l'homme autant que du chef. "Un des maîtres mots qui définit le parcours de Michel Kayser est l'exemplarité de son engagement pour les autres : ses employeurs, son personnel, ses clients, ses amis, sa famille, sa région adoptive, son pays." Une aventure professionnelle qui débute à l'âge de 13 ans, lorsqu'il intègre le restaurant de Pierre Sternjacob, son maître d'apprentissage à Forbach.
Un lieu de haute gastronomie
La suite, c'est Le Bourgogne à Evian-Les-Bains, le Louis XIV à Paris, Paul Alexandre à Palavas-Les-Flots, René Bouvarel à Saint-Hilaire-du-Rosier, La maison Kammerzell à Strasbourg. Et finalement, au début des années 1980, il se pose aux portes de Nîmes, reprenant le restaurant de Pierre Alexandre dont il deviendra totalement propriétaire quelques années plus tard. Une première étoile en 1987, la seconde en 2009 : Michel Kayser a toujours cherché la perfection, faisant du restaurant qu'il exploite avec Monique un lieu de haute gastronomie mais aussi de promotion de la création artistique. Entouré par son épouse et leurs filles Aude et Marine, qui ont rejoint l'entreprise, le cuisinier a évoqué avec beaucoup d'émotion l'honneur qui lui était fait, associant ses parents, aujourd'hui disparus, à cette fête. Il a aussi salué les anciens membres de son équipe et tous ceux (ils sont 24) qui désormais lui permettent de figurer parmi les tables d'exception du Languedoc-Roussillon et même bien au-delà.
Publié par Jean BERNARD