Booking.com est le leader du marché des agences de voyages en ligne en Europe et rares sont les hôteliers à ne pas y être présents. Certains d'entre eux ont toutefois souhaité exprimer leur mécontentement en raison de la mise en place d'une nouvelle fonctionnalité, décrite par un porte parole du site : "Depuis mars, un nouvel encadré, qui apparaît généralement en bordure de la page de l'hôtel consulté, suggère aux internautes de consulter un autre établissement. Intitulé 'Envie de voir d'autres options ?', cet encadré propose à l'internaute de consulter un hôtel mieux placé, mieux noté par les internautes, ou encore moins cher."
Loin de juger la question de la mise en valeur de la concurrence, base du modèle des agences de voyage en ligne, les hôteliers se plaignent du fait que cet encadré apparaisse sur la page de leur établissement. Ainsi, le client qui a souhaité en savoir plus sur leur hôtel, voire réserver, peut être tenté par une offre concurrente. "Imaginez qu'on affiche sur les bouteilles de Coca-Cola en grande surface que la bouteille de Pepsi est moins chère ou mieux notée", explique un hôtelier.
De plus, cet encadré incite le client à consulter de nombreuses pages, puisqu'il apparaît sur chacune d'entre elles. L'internaute peut donc rechercher un hôtel dans une destination et se retrouver dans la destination voisine, attiré par des tarifs moins élevés.
Un outil pérennisé "sans conséquence sur les réservations"
Réponse de Booking.com : "En réalité, cet encadré est une variante d'une bannière qui figure déjà depuis quelques années au bas des pages, et qui indiquait : Les personnes ayant consulté la page de l'établissement xxx ont aussi regardé...'"
Le porte-parole du site souhaite rassurer les professionnels : "L'existence de cet encadré a été pérennisée après une phase de test montrant que le nombre global de réservation avait augmenté après sa mise en place. En revanche, Booking.com n'a observé aucune baisse des réservations d'un établissement individuel car les redirections d'un hébergement à un autre se compensent mutuellement." Malgré tout, pour les hôteliers, c'est encore une mesure qui n'est pas à leur avantage.
Publié par Vanessa GUERRIER-BUISINE
jeudi 10 avril 2014