Le bruit au travail : comment réduire ce risque ?

Cuisine et salle sont des lieux bruyants. Et l'exposition au bruit favorise la fatigue et le stress. Il est donc important de penser à isoler les postes de travail ou les équipements bruyants dans la mesure du possible.

Publié le 27 janvier 2020 à 17:05

Le niveau habituel de conversation est de 50dB(A)(1). Dans le secteur de l'hébergement et de la restauration, près d'un tiers des salariés est exposé à des nuisances sonores (2).

 
 
Les risques
 
Le bruit atteint la mémoire à court terme (ajoutant au risque d'erreur dans la prise des commandes par exemple). L'exposition au bruit pendant la journée de travail perturbe le sommeil, a fortiori si elle est cumulée avec des horaires irréguliers, atypiques, du travail de nuit. Les troubles cardiovasculaires sont plus fréquents chez les travailleurs exposés au bruit. En fonction du niveau sonore en salle, le personnel doit faire un effort d'audition, de compréhension, de concentration. Il devra parler plus fort pour couvrir le bruit et communiquer avec les clients (qui ne trouveront ni la détente, ni le calme pour un repas d'affaires). La fatigue physique et mentale qui en résulte génère irritabilité et agressivité, négatives pour la relation avec les clients, elle-même déjà source de stress. C'est sans parler des établissements qui organisent des animations musicales…
 
La réglementation fixe à 80dB(A) le seuil au-delà duquel l'employeur doit mettre à la disposition des salariés des protecteurs individuels contre le bruit. Le salarié ou le médecin du travail peut demander une surveillance médicale adaptée. Au-delà de 85dB(A) l'employeur doit veiller à ce que les protecteurs individuels soient effectivement utilisés et le salarié bénéficie d'une surveillance médicale renforcée.
 
(1) Décibel physiologique appelé décibel A qui prend en compte le niveau de bruit réellement perçu par l'oreille.
(2) Chiffres extraits de l'enquête SUMER (surveillance médicale des expositions aux risques professionnels 2010, DARES, Direction de l'animation et de la recherche, des études et des statistiques.
 

Les questions à se poser… … des pistes d'action
Le bruit est-il un problème dans votre établissement ? Soyez à l'écoute des plaintes des salariés, des clients.
Interrogez le médecin du travail.
D'où vient le bruit ? Quels sont les postes ou les équipements bruyants ? Evaluez, mesurez les niveaux de bruit.
Comment évaluer, mesurer ? Sollicitez le service de santé au travail, un organisme spécialisé.
Vous changez d'équipement (lave-vaisselle, sèche-couverts…) ? Informez-vous sur le niveau de bruit généré afin de privilégier le moins bruyant.
Vous réaménagez, construisez votre établissement ? Pensez à isoler, séparer, les postes de travail ou équipements bruyants. Si cela ne suffit pas, envisagez un traitement acoustique des locaux.
Avez-vous envisagé les protecteurs individuels contre le bruit ? En dernier recours, s'il n'existe aucun autre moyen de protéger les salariés, ils doivent porter ces équipements de protection individuelle.


Pour vous aider
 
- N'hésitez pas à faire appel au médecin du travail, au service prévention de votre Caisse régionale de santé au travail, à l'INRS (national de l'institut national de recherche et de sécurité).
- Sur le site www.inrs.fr, vous trouverez les coordonnées de la Caisse régionale de santé au travail de votre région.
 
 
Pour aller plus loin
 
- "Bruit", dossier web sur le site www.inrs.fr
 
 
Que dit le code du travail ?
 
Prévention des risques d'exposition au bruit : R 4431-1 et suivants du code du travail
 
#Bruit# #SantéSécurité#
 

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Publié par Carole GAYET



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