Le chauffage de la salle est influencé par le lieu d'implantation du restaurant. A la montagne par exemple, le bois s'imposera souvent pour la chaudière du chauffage central ainsi que la cheminée dans la salle alors qu'en ville le chauffage central au fuel ou au gaz seront les plus fréquents.
Le littoral provençal, plus clément, permet de se contenter de convecteurs électriques ou même, en appoint dans les petites salles, de poêles à pétrole. Ceux-ci diffusent une chaleur agréable qui se propage rapidement dans la pièce. Leur rendement calorifique est très élevé. Attention cependant, ils dégagent une odeur de pétrole au moment de l'allumage. A noter : un poêle à pétrole ne nécessite pas de raccordement sur un conduit d'évacuation.
Dans les régions où le froid perdure, l'installation d'un rideau d'air chaud dans le sas d'entrée s'imposera surtout si ce dernier est équipé de portes à ouverture automatique.
Ne pas oublier, pour les terrasses, la possibilité de pieds de table chauffants ou de chauffages infrarouges de dernière génération sans lumière dérangeante qui produisent une douce et agréable chaleur comme le rayonnement du soleil du type Heatstrip de chez Lustra. Le chauffage au gaz étant de plus en plus interdit dans les grandes villes*.
La climatisation réversible s'impose
L'idéal pour une grande salle, reste la climatisation réversible. La climatisation, que l'on soit restaurateur ou hôtelier, s'impose maintenant comme un investissement incontournable mais parfaitement rentable. Les fortes chaleurs de ces dernières années nous ont fortement sensibilisés au besoin de mieux vivre en été. Les industriels ont suivi la demande, ils proposent des climatiseurs de plus en plus faciles à installer et de moins en moins chers. Un climatiseur fonctionne sur le même principe que le réfrigérateur. D'un côté il produit du froid et de l'autre il évacue du chaud, des calories. Il est dit réversible lorsque les flux peuvent être inversés en fonction des besoins, l'air chaud étant tantôt extrait tantôt insufflé dans la pièce. C'est un système économique capable de fonctionner avec une pompe à chaleur et de restituer 3 fois plus d'énergie qu'il n'en absorbe. Pour 1 kW absorbé par le système (compresseur) il produit 2 kW de froid et restitue 3 kW de chaleur. Soit pour 1 kW d'électricité absorbée le système fourni 3 kW de chaleur dans la pièce. Attention néanmoins, ce coefficient de performance qui permet de récupérer 3 kW pour 1 kW absorbé va être fonction d'une température extérieure autour de 7°C par exemple. Le rendement va chuter progressivement lorsque la température extérieure descend. C'est pourquoi en cas de grands froids ou dans les régions très exposées, il conviendra de bien sélectionner son climatiseur réversible et de prévoir un chauffage d'appoint traditionnel.
On veillera toutefois à faire effectuer une étude par un installateur qualifié afin de quantifier exactement les besoins. Votre installateur devra être proche de votre établissement et avoir une bonne compréhension des contraintes CHR et présenter des références vérifiables. Il vous aidera à trouver des fabricants qui proposent des solutions capables de répondre à toutes les situations.
Dans le choix des équipements de climatisation, il est important de veiller au respect des normes et règles de sécurité. La réglementation interdit d'utiliser des "HCFC pour la production de tout équipement de froid ou de conditionnement d'air".
C'est pourquoi, certains fluides dits "verts" les R 407C, R 410A sont disponibles sur le marché, ils sont sans effets nocifs sur la couche d'ozone. Soyez donc attentifs lorsque vous vous équiperez. En particulier lors d'achat de produits d'occasion. Recherchez des produits de marque, réputés pour leur confort, leur qualité et leur fiabilité.
Pour sécuriser votre investissement, n'oubliez-pas de veiller à l'entretien de votre appareil (nettoyage des filtres par exemple) ainsi que le contrôle annuel par l'installateur.
* D'après le Comité français du Butane et du Propane (CFBP) le Tribunal administratif de Paris a annulé les dispositions prises par la mairie de Paris qui prévoyait l'interdiction des dispositifs de chauffage au gaz sur les terrasses parisiennes par un jugement en date du 24 janvier 2013.
Publié par Jean-Gabriel du Jaiflin, JGDJ Conseil et auteur des Blogs des Experts
