Le renouvellement de la concession du Pavillon Dauphine est à l'ordre du jour du Conseil municipal de Paris* qui se tient aujourd'hui, lundi 16 juin, et demain mardi. La semaine dernière, s'estimant lésés dans les négociations, la famille Ambert, gérants du Pavillon Dauphine depuis 40 ans, a décidé de déposer plainte contre x. « La procédure d'attribution n'a pas été respectée » affirment Dominique Ambert et son fils Aurélien. « Nous n'avons pas eu accès aux négociations alors que nous avons procédé comme il était demandé. Nous avons même fait une offre optimisée en vue des négociations, même là nous n'avons pas eu de réponse de la part de la mairie ». Du côté de la Ville de Paris, la « procédure a été parfaitement respectée » indique-t-on. La dernière convention d'occupation du domaine public signée avec la famille Ambert date du 6 juillet 2000. Elle prévoyait une durée de 12 ans qui a été prolongée par des autorisations d'occupation temporaires, la dernière arrivant à échéance le 5 juillet 2014. Une première procédure de mise en concurrence de la concession du Pavillon Dauphine a été lancée en 2011 mais elle avait été interrompue par la Ville de Paris, qui avait alors estimée que les informations transmises par la Sas Pavillon Dauphine (la famille Ambert) « étaient de nature à rompre l'égalité des traitements ». Une nouvelle procédure de mise en concurrence a été lancée le 17 avril 2013. Six dossiers de candidatures ont été déposés et les six candidats, dont Sas Pavillon Dauphine, ont alors été destinataires du dossier de consultation. La date de remise des offres était fixée au 17 janvier dernier. Quatre candidats ont alors déposé leur offre, dont la famille Ambert. « Les propositions des quatre candidats ont été analysées au regard des quatre critères définis par l'avis d'appel public à concurrence. La Ville a fait le choix de la mise en concurrence de ses pavillons. Ce n'est pas une obligation. Elle le fait au travers de critères de sélection clairement établis pour chacun. La famille Ambert a malheureusement une conception patrimoniale du lieu. Si nous n'avons pas retenu leur offre, c'est parce qu'elle ne répondait pas aux attentes » explique un responsable de la Ville. Les offres sont analysées sur des critères financiers bien sûr, mais aussi environnementaux et d'accueil au public. La Ville souhaite notamment une « démocratisation » du lieu avec une offre accessible aux promeneurs. Dans le projet de délibération qui nous a été communiqué, la Ville justifie ses choix par critères. Aux côtés des aspects financiers, la prise en compte des orientations pour l'aménagement durable des Bois parisiens, la mise en valeur du lieu ou encore la manière dont les rénovations sont envisagées ont semble-t-il aussi pesé dans la balance. Pour la famille Ambert, « tout a été fait pour nous évincer ». Une affirmation que rejette fermement la Ville de Paris qui a porté plainte, à son tour, vendredi, pour diffamation contre la famille Ambert.
* Le renouvellement de la concession du Pavillon d'Armenonville est également à l'ordre du jour.