Voilà qu'il revient au coeur du débat sous l'impulsion de députés La République en marche qui ont fait adopter, le 21 mars, un amendement par la commission développement durable de l'Assemblée nationale. L'idée est de rendre obligatoire la mise à disposition gratuite "de contenants réutilisables ou recyclables permettant d'emporter les aliments ou boissons non consommés sur place". Ce choix est difficilement critiquable, mais la gratuité est déjà plus compliquée à justifier. Pourquoi les restaurateurs devraient-ils en assumer le coût même s'ils adhèrent au principe ? Le fait de rendre obligatoire ce service a du mal à passer. L'Umih a immédiatement répliqué que cela représenterait une "obligation supplémentaire venant s'ajouter à une liste déjà longue" et "demande aux parlementaires de revenir sur ce vote".
Les députés à l'initiative de l'amendement veulent eux lever le "frein psychologique" qui empêche le client de réclamer un doggy bag. S'il a la certitude que le professionnel dispose du contenant, il devrait se sentir autorisé à le solliciter. La supposition n'est pas incongrue, mais les habitudes, l'éducation, la culture entrent en ligne de compte.
Nul doute que la profession va suivre avec intérêt cet amendement qui doit encore passer en commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale, pour être soumis au vote du parlement à compter du 21 mai dans le cadre d'un projet de loi sur l'alimentation.
doggybag Edito
Publié par Nadine LEMOINE
mercredi 11 avril 2018
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jeudi 12 avril 2018
mercredi 11 avril 2018