C'est un bâtiment à l'histoire peu commune. Le château des Avenières a été bâti au début du XXe siècle par une aristocrate anglaise fortunée, éprise d'un hindou. Il est connu par tous les passionnés d'astrologie et de symbolisme car sa chapelle reprend les symboles de la Cabbale, des tarots et les signes du zodiaque. Ce château a aussi abrité une école, fréquentée par Philippe Noiret, Claude Brasseur, Jean-Jacques Debout ou encore Jacques Mesrine. C'était un vrai défi que d'oser reprendre un tel bâtiment laissé à l'abandon (beaucoup ont renoncé), pour en faire un établissement hôtelier. Nicolas et Laurence Odin l'ont relevé.
Originaire de Cruseilles (74), Nicolas Odin passe, enfant, tous les étés dans le parc des Avenières, et pénètre dans le château à l'abandon. De quoi en garder de nombreux souvenirs. Devenu restaurateur en station, il apprend que le château est mis en vente et saisit l'occasion. Un de ses frères est paysagiste, il s'occupera des 62 hectares du parc. Son second frère est organisateur d'événements, il sera chargé des séminaires. Sa femme Laurence l'épaulera pour créer, de toutes pièces, ce qui deviendra le château des Avenières.
Bateau amiral
"L'établissement est un gros bateau amiral, complexe à manoeuvrer, explique-t-il. Le site n'est pas touristique, en retrait des axes de passage, donc assez difficile à commercialiser." Une difficulté qui n'est rien comparée aux lourdes charges de chauffage et d'éclairage de ce vieux bâtiment.
"Le plus dur a été de trouver du personnel, et surtout d'attirer des jeunes en pleine campagne alors que Genève et les stations de ski sont si proches. Quand je regarde le chemin parcouru, je mesure le travail accompli : les rénovations, l'ouverture d'un bâtiment annexe, la création de chambres... L'une de mes plus grandes fiertés est d'avoir réussi à fidéliser une équipe en salle et en cuisine avec le chef Marc le Roux. Si c'était à refaire, nous le referions." Car le château des Avenières et plus qu'un établissement hôtelier, c'est une passion partagée en famille.
Publié par Fleur Tari