Au fil des ans, la rue des Frères est devenue le lieu d'expérimentation des
nouveaux concepts de street food à Strasbourg. Hot-dogs, tartes flambées,
sandwichs chics, crêpes... À chaque adresse son produit phare et sa horde d'étudiants
testeurs. Depuis quelques semaines, elle en compte une nouvelle : Les
Garçons parisiens. Un décor d'épicerie rétro et chic avec ses carreaux en
damiers, son grand miroir et son ardoise murale, et des pâtisseries salées
innovantes appelées rouleaux, sticks ou pains gourmands (à partir de 3 € l'unité,
menu à partir de 5,50 €).
C'est Alexandre Gorj, jeune Strasbourgeois de 29 ans, qui est à l'origine
de ce concept. Il a décidé de revisiter le bretzel, produit du terroir alsacien
par excellence, et le friand. "Je me suis inspiré de l'Alsace mais aussi des
empanadas d'Amérique latine et des pâtisseries fourrées chinoises. J'avais
envie de proposer une alternative aux paninis et au sandwichs."
Version salée, sucrée ou
nature
Tennisman de niveau régional, puis étudiant en Staps, Alexandre Gorj a
toujours eu le goût d'entreprendre. À 21 ans, il a participé à l'ouverture du
premier Decathlon de Bucarest. Quelques mois plus tard, il ouvrait sa première
boutique de macarons, baptisée Madame Lucie, en hommage à sa mère. Puis une
deuxième, une troisième... et enfin une septième. C'est le mal du pays qui l'a
fait revendre ses magasins et sa marque pour revenir sur ses terres, en Alsace.
"Je réfléchissais à un nouveau concept et j'ai eu cette idée avec mes amis,
après une soirée à Paris. On a essayé de se préparer un petit repas avec les
restes du frigo, de la farine, du sel et de l'eau", raconte-t-il et de
préciser, dans un sourire : "On a amélioré la recette depuis."
Fourrées à la viande épicée, au jambon-mozzarella, au pesto ou à la
pomme de terre et au chou mariné, ses pâtisseries salées se mangent sur le
pouce. Elles se déclinent également en version sucrée (pomme triple sec ou
chocolat-banane) et en version nature à tremper dans des sauces maison, les
crémeux (caviar de ratatouille, haricots blancs, rillettes de poissons, etc.).
La boutique compte dix places assises.
Publié par Sonia DE ARAUJO
mercredi 30 mars 2016
mercredi 30 mars 2016
mercredi 30 mars 2016