Regroupant 580 hôtels et restaurants, le réseau Relais et Châteaux s’efforce de promouvoir l’égalité des sexes au travail. Suite à un questionnaire concernant leur activité en 2021, les membres ont indiqué que la proportion de femmes aux postes de direction était de 46 %, et de 42 % parmi les dix salaires les plus élevés. Dans sa politique RSE, Relais et Châteaux s’est fixé plusieurs objectifs, notamment que d’ici à 2025, tous ses membres aient mis en place une politique d’égalité, de diversité et d’inclusion, contre 53 % aujourd’hui, et que d’ici à 50 % des postes bénéficiant des rémunérations les plus élevées soient occupés par des femmes.
Pour la journée internationale des droits des femmes du 8 mars, l’association a souhaité mettre en avant plusieurs des femmes qui font avancer l’égalité au travail.
• Aggie Maseko Banda, lauréate du Trophée Woman of the Year 2023 de Relais & Châteaux est directrice de lodge et partenaire du Relais & Châteaux Royal Chundu-Luxury Zambezi Lodges en Zambie. Elle contribue à la vie de la communauté locale en créant des emplois de jardiniers, couturières, peintres traditionnels, tisserands et pêcheurs. Aujourd’hui, les trois quarts de ses collaborateurs sont des femmes. En 2020, We Are Africa lui a remis le prix Shape Africa en reconnaissance de ses initiatives.
• Claudia Bosch, propriétaire des Relais & Châteaux Casa Palopó et Villa Bokéh, au Guatemala : “Je rêve d’un monde qui respecte les droits des femmes dans leur globalité. Mon plus grand souhait serait que les femmes vivent dans un monde où il n’est plus nécessaire de sacrifier un rôle pour un autre, car je suis convaincue que le travail donne du sens à la vie et nous rend dignes. Notre bureau est composé à 80 % de femmes. Notre plus grand défi est d’intégrer les personnes ayant un emploi à temps plein tout en assumant des obligations familiales.”
• Kana Otowa, directrice générale du restaurant Otowa à Utsonomiya, au Japon, et membre du comité exécutif de Relais & Châteaux : “Avec plus d’égalité entre les genres sur le lieu de travail, nous ne serions pas autant confrontés à la baisse de la fécondité, au déclin démographique et au vieillissement rapide de la population. C’est triste de constater que les gens doivent choisir entre une carrière et une famille, alors que l’un ne devrait pas empêcher l’autre. Je pense que devenir parent a fait de moi une meilleure directrice, car je suis plus à l’écoute de nos équipes. Mon grand espoir est que davantage de femmes rejoignent notre équipe.”
• Nadine Möglin, directrice générale et sommelière du Bij Jef, aux Pays-Bas : “Votre genre ne devrait pas influer sur la façon dont on vous traite : ce qui compte, c’est ce que vous êtes en tant que personne. Je pense que les femmes apportent du style et de la finesse dans l’univers du vin. Elles contribuent à le rendre plus accessible et moins intimidant pour un grand nombre de personnes.”
• Smita Daruvala, directrice générale d’Ahilya by the Sea, en Inde : “En tant que manager moi-même, je vois combien il est important de lutter contre les rôles stéréotypés liés au genre. Il faut absolument répondre aux besoins de formation et créer des espaces pour discuter de ce sujet dans les établissements. Mon conseil aux femmes : parlez et vous serez entendues. L’essentiel est de pratiquer. C’est un cercle vertueux : plus elles prendront la parole, plus on les écoutera.”
• Federica Bevilacqua, directrice du spa de L’Albereta, en Italie : “L’égalité femmes-hommes ne signifie pas dire que les hommes et les femmes sont identiques, mais seulement que leur accès aux opportunités ne doit pas dépendre de leur genre, ni être limité par celui-ci. L’éducation, le travail, la responsabilisation et le leadership sont essentiels pour surmonter ces obstacles. [Dans notre spa] ce serait un pas positif si nous pouvions augmenter la proportion d’hommes dans notre équipe et améliorer leur image dans ce milieu.”