Rénover un 3 étoiles en lui donnant des airs de boutique-hôtel haut de gamme : c’est le défi qu’a relevé l’agence NOOOR à l’hôtel Daunou, à Paris (IIe). Dans cet établissement, voisin de la place Vendôme, Séverine Rebout, Laurent Klein et Philippe Tasso ont réussi à donner du chic et de l’élégance à un hôtel qui n’avait pas reçu un coup de peinture depuis les années 2000. Ils ont eu carte blanche dans la totalité de l’établissement, soit une superficie de 1 500 m2.
Gagner de l’espace et puiser dans les codes d’un vestiaire féminin
La priorité a d’abord été de gagner de l’espace dans les 50 chambres, en rognant sur des couloirs très larges. Désormais, il y a de la place pour bouger, ranger, travailler. Un réaménagement qui a même permis de créer une terrasse dans une suite en duplex. Quant aux salles de bains, elles aussi se sont agrandies pour devenir des pièces de détente et de soins à part entière. À l’heure du Covid, moins le client se sent à l’étroit pour dormir ou prendre une douche, plus il est en confiance et rassuré.
Côté décoration, le trio d’architectes d’intérieur, co-fondateurs de NOOOR, s’est inspiré du quartier, QG de la mode depuis l’arrivée de Coco Chanel rue Cambon : c’était en 1910. Ils ont travaillé autour des textures et des matières, tout en puisant dans les codes d’un vestiaire féminin. On retrouve ainsi une impression qui rappelle le tweed sur une moquette, des effets de galons sur les murs et un choix subtil de papiers peints aux tonalités graphiques, distillé par petites touches, sur un pan ou une frise. Rien d’ostentatoire, ni de surchargé.
Miser sur la polyvalence de la salle de petit déjeuner
Le hall du rez-de-chaussée et le premier étage, dédié au petit déjeuner, ont également fait l’objet d’un lifting. L’agencement a été entièrement revu et corrigé. En particulier au premier étage, où le propriétaire a souhaité que l’espace soit polyvalent : il évolue et change de fonction au fil de la journée. Ainsi, la pièce passe de salle de petit déjeuner à salon de coworking, puis bar avec comptoir, grâce à un mobilier plus cosy, avec tables et fauteuils tout en courbes, un jeu de cloisons coulissantes, sans oublier l’installation de prises électriques et USB. Quant à l’éclairage, il est indirect, avec des appliques parées d’un papier peint brodé, détourné en abat-jour. Le fin du fin : chaque applique, baptisée Simone, est une réplique d’un luminaire qui se trouvait dans l’appartement parisien de Simone Veil, une fidèle de la maison Chanel.
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Publié par Anne EVEILLARD