Une nouvelle qui tombe à pic. Nicolas Souillard, un autre petit-fils des fondateurs, vient de quitter le camion-pizza qu'il occupait dans la zone industrielle voisine. "J'avais une terrasse de 100 couverts, ça marchait bien, mais j'étais locataire d'un bout de terrain appartenant à une usine et le propriétaire partait à la retraite. J'ai laissé le camion-pizza en septembre 2017, et au mois de mai suivant, on rouvrait La Romaine avec mon associé", raconte-t-il. Pour 31 750 €, il reprend le fonds de commerce. "On était les seuls sur le coup, sans doute parce que ce commerce est soumis à un double loyer : l'un comprend le restaurant de 70 places assises, l'autre englobe une terrasse, une salle de 100 m² et plus de 40 000 € de travaux à réaliser dedans", note-t-il.
Par tradition familiale
Pourtant, le restaurateur de 32 ans n'aura pas hésité une seconde. "J'ai l'habitude. J'ai ouvert ma première affaire - un restaurant italien - à l'âge de 21 ans, sourit ce titulaire d'un CAP de cuisine. Et puis c'est toujours ma grand-mère qui a les murs. Du coup, je lui paie un loyer, ça lui fait sa retraite. Elle a pleuré de joie quand elle a appris que je reprenais l'affaire".
Nicolas Souillard a investi dans une nouvelle décoration, "plus gaie et épurée", et remis à la carte de nombreuses spécialités à de ses grands-parents. Une recette qui, espère-t-il, lui apportera le même succès que dans les années 1980 : "Aujourd'hui, on fait entre 20 et 60 couverts par service, mais on est plutôt content. Les gens ont le sourire quand ils arrivent à la caisse, on a déjà des habitués, d'anciens clients du camion doivent venir... Dès qu'on aura le temps et les moyens, on transformera la grande salle pour y faire de l'événementiel. En plus, en septembre, un parking de 35 places sera disponible à 50 m : une excellente nouvelle !".
Publié par Violaine BRISSART