Où en est-on en France du tourisme et de la sécurité ?
Publié le 24 mars 2017 à 14:27
Hervé Bécam (2ème en partant de la gauche) s'est exprimé au nom des hôteliers.
Les premières Rencontres
Tourisme et Sécurité étaient organisées hier à l'initiative du Ministère de l'Intérieur
et du Ministère des Affaires Etrangères et du Développement Internationale. Deux
objectifs : faire le point sur les dispositifs mis en place pour l'accueil
des touristes avec tous les acteurs concernés et présenter le tout nouveau
label SECURI-SITE « qui n'a pas d'effet
juridique mais exprime l'engagement de tous les acteurs dans un esprit de
partenariat responsable » a-t-on indiqué Place Beauvau. Ce label sera
délivré par les préfets. « Tous les
sites touristiques ont vocation à être labellisé » avec une réponse
sécuritaire qui sera adaptée au cas par cas pour les sites les plus sensibles. Hervé
Bécam, vice-président confédéral de l'Umih, qui participait aux débats retient
tout particulièrement le témoignage des ambassadeurs du Japon et des Pays-Bas,
des responsables de l'Euro et du Tour de France : « Aujourd'hui, c'est-à-dire en mars 2017, la France est considérée
comme un pays qui sûr, en dehors du fait qu'il y a toujours des risques. Le
message doit être réaliste, mais pas anxiogène. Le terme Etat d'urgence, juste
en soi, est malheureusement anxiogène. » Le message, à destination des
professionnels, porte sur la « vigi-citoyenneté ».
A Notre-Dame « un attentat a pu
être déjoué grâce à l'équipe d'une brasserie qui a constaté une situation
anormale. Nous devons tous être attentifs. Garantir une sécurité renforcée sur
les lieux touristiques est un enjeu majeur pour le tourisme et une condition
non négociable si nous voulons attirer toujours plus de visiteurs étrangers. » Le
syndicat de la rue d'Anjou travaille en ce moment avec Umih Formation à la mise
en place d'un module sur la prévention des risques terroristes. Umih Formation
propose déjà le CQP ASENE, pour les agents de sécurité dédiés aux CHR.
Des travaux salués par tous professionnels du tourisme
Cette réunion, qui s'inscrivait
dans la continuité du plan de relance national du tourisme engagé le 7 novembre
par le Gouvernement à la suite du comité interministériel pour le tourisme, a
été aussi saluée par Didier Chenet,
président du GNI. Celui-ci a toutefois rappelé qu'il fallait impliquer tous les
canaux pour susciter un retour durable des touristes en France. L'an dernier,
le seul grand Paris a subi une perte de chiffre d'affaires de l'ordre de 2
milliards d'euros déplore Didier Chenet. Celui-ci estime, par exemple, qu'il
est désormais impératif que « les
meublés de tourisme, comme le font déjà les hôtels » répondent à l'obligation
de tenir des fiches 'étrangers'. Il s'est en outre « réjoui » que le nouveau ministre de l'intérieur, Matthias Fekl, qui présidait les
travaux, « se préoccupe et s'occupe
du tourisme ». Et pour cause, le premier 'flic de France' a été
secrétaire auprès de Laurent Fabius
au Quai d'Orsay, puis de Jean-Marc
Ayrault, qui, tous deux, se sont emparés du tourisme comme un enjeu
économie pour le pays.